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LAVOIXDUCONGO
14 septembre 2007

J.Kabila à la presse hier jeudi 13 septembre 2007

joseph_kabila_011005 * Le président de la République a tenu hier un point de presse face à une cinquantaine de journalistes tant nationaux qu’expatriés. Il a répondu pendant plus de deux heures à toutes les préoccupations concernant la vie nationale * J. Kabila a parlé des sujets divers : les cinq chantiers du président de la République, le remaniement du gouvernement, les accords signés avec les pays étrangers, la situation sécuritaire au Nord et au Sud Kivu, le cas de Jean-Pierre Bemba et sa sécurité, la rentrée scolaire et la grève des enseignants, les contrats miniers, l’élimination des Léopards de la Can 2008 qui n’est pas une fatalité, * Concernant la rentrée des classes et la grève des enseignants, il a reconnu que leurs revendications sont fondées mais reconnaît aussi qu’il y a derrière tout cela de la manipulation ; la preuve, des élèves ont été agressés. Il a mis en garde ceux qui s’en prendront aux enfants « Il ne faut pas faire de moi un dictateur » 181 jours exactement après son point de presse du 26 mars 2007, le chef de l’Etat s’est adressé hier à la Nation par le canal des médias. En choisissant septembre – mois annoncé de grands chambardements singulièrement au niveau du Gouvernement et probablement de son cabinet – il n’a vraisemblablement pas voulu laisser le hasard s’incruster dans des actes d’Etat certainement bien mûris, et assurément bien planifiés qu’il s’apprête à prendre. Plus de deux heures durant, soit de 12h20 à 14h45, le Président de la République a courageusement répondu aux préoccupations des journalistes, exprimées au travers de la bonne trentaine de questions posées sans fioritures. Rationnel dans ses propos, Joseph Kabila l’aura été de bout en bout. Entre deux blagues comme pour détendre l’atmosphère, il a dit ce qu’il a estimé important de dire, et en des termes pondérés, mais fermes. Quelques exemples parmi les points chauds : les 5 Chantiers, le Remaniement, les Accords signés avec les pays étrangers, les cas Nkundabatware, Jean-Pierre Bemba, Rentrée scolaire, Décentralisation, nomination du nouveau secrétaire général du Pprd, Contrats miniers etc. (lire transcription complète dans l’édition de demain). Dans la livraison de ce jour, les quelques extraits commentés ci-dessus soulignent la portée de la prestation. Sur les 5 Chantiers Le chef de l’Etat a commencé par s’interroger sur qui a été fait, ce qui n’a pas été fait, et ce qui doit être fait. « En principe, tout est question de méthodologie, de moyens. Les 5 Chantiers, c’est un programme vaste (…) qui a d’ailleurs été adopté par le Gouvernement dans le cadre du Programme du Gouvernement présenté à l’Assemblée nationale », a-t-il rappelé avant de circonscrire la procédure suivie depuis son investiture. « Nous-nous sommes vite rendus compte que pour construire et reconstruire le Congo, on avait besoin de moyens, de beaucoup de moyens. Et beaucoup de moyens, ce n’est pas 50 millions de dollars, ni 150 millions de dollars, mais plutôt des milliards et qu’il fallait mobiliser ces ressources. Voilà la première étape », a-t-il relevé en faisant remarquer que « dans le monde d’aujourd’hui, pour mobiliser 5, 10, 15 milliards de dollars, il faut avoir le temps, si pas beaucoup de temps ». C’est justement ce à quoi s’attèle le Gouvernement depuis janvier 2007. Et les résultats s’annoncent. A preuve, cette bonne nouvelle : « Peut-être la bonne nouvelle, c’est que finalement on a plus ou moins trouvé le financement (…) avec un montage financier. Ce que le Gouvernement congolais va faire, et d’ailleurs ce que je suis en train de dire ici n’a pas encore été discuté au niveau du Gouvernement ou des Institutions de la République – on a déjà levé l’option là-dessus – c’est d’utiliser nos ressources : le cuivre que nous avons, le diamant, le cobalt, l’or etc. D’utiliser ces ressources en partenariat avec soit des sociétés, soit d’autres pays… Sur ces entrefaites, il y a quelques réalisations qui méritent d’être citées. Cas de l’inauguration de deux grands hôpitaux modernes respectivement à Masina et à Ndjili, cela en moins de six mois. « C’est un exploit », a-t-il souligné. Très bien inspiré, il a fait allusion à la grossesse qui dure normalement neuf mois. « Alors, il ne faut pas exiger de la maman d’avoir un bébé au bout de trois mois de grossesse ; c’est impossible, ça ne se fait pas. Ça, c’est l’avortement… ». Comme pour dire aux Congolais que tout doit se faire dans le temps. A la question de savoir pourquoi cette coïncidence malheureuse faisant qu’au moment du lancement des 5 Chantiers, il y ait des « phénomènes » genre Kahemba, Nkundabatware », Joseph Kabila a estimé que « ce sont les derniers verrous qu’il faut faire sauter ». Sur le Remaniement ou le Réaménagement du Gouvernement Kabila serait-il bloqué par les attentes ou les exigences du Pprd, de l’Amp et d’autres alliés ? « Je ne suis pas bloqué, et il n’y a personne qui va ou qui peut bloquer le président de la République », a-t-il répondu, considérant que l’évaluation ayant déjà commencé, il ne sera pas question pour cette fois-ci d’agir comme ce fut le cas sous le « 1+4 ». « Cette fois-ci, c’est dans le calme. Certainement qu’au courant de ce mois de septembre, on vous dira quoi », a déclaré le chef de l’Etat. « La question, ici, est de savoir est-ce que (…) nous avons besoin de 60 ministres ou bien est-ce que, vu le budget de l’Etat, vu la coordination et tout, on a plutôt besoin d’un gouvernement de moins que ça. Je ne donnerai pas le chiffre ici pour ne pas alimenter la polémique », a-t-il poursuivi. A quand cependant le changement ? Pour le Président de la République, « Certainement au courant de ce mois de septembre ou au plus tard début octobre, on aura effectivement une réponse technique, politique, bref, en ayant comme objectif – quelle que soit la situation, quel que soit le changement – une amélioration nette du fonctionnement du Gouvernement et bien entendu, d’autres Institutions. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que le Gouvernement. Souvent on tire seulement sur le Gouvernement ; il y a aussi la Justice. Il y a plusieurs réformes qui sont en chantier en ce qui concerne la Justice. Il n’y a pas que la Justice ; il y a l’Assemblée, il y a le Sénat et, pourquoi pas la Présidence de la République. « C’est ça la critique et l’autocritique… ». Sur les Accords signés avec les pays étrangers La question posée est de savoir si le Congo ne signe pas des Accords en position de faiblesse. Kabila va pratiquement rebondir en soutenant que « Le Congo ne négocie pas en position de faiblesse ; la République Démocratique du Congo ne négociera jamais en position de faiblesse ». La diplomatie congolaise vise désormais une démarche : « c’est de redonner la visibilité à la République Démocratique du Congo qui, depuis une dizaine, une quinzaine d’années, a toujours été absente de la scène politique internationale ou soit diplomatique », a dit le chef de l’Etat qui a cité un bon nombre de rencontres tenues dans le cadre des commissions mixtes : Congo-Brazzaville, Angola, Afrique du Sud, et bientôt la Zambie, le Soudan. « Bref, le Congo vient de lancer une offensive diplomatique en ayant comme objectif la normalisation et la consolidation des relations entre nous-mêmes et nos voisins. C’est dans ce sens-là que (…) le sommet s’est tenu à Arusha entre moi-même et le président ougandais ». Joseph Kabila a évoqué également la visite du ministre rwandais des Affaires étrangères à Kinshasa. Préoccupé par la stabilisation de la région, en en éloignant toutes les velléités bellicistes, le chef de l’Etat est d’avis que le moment est arrivé de « commencer avec les projets de développement dans la région ». C’est ce dont le peuple a besoin. Sur Laurent Nkundabatware et la situation au Nord et au Sud-Kivu Là, Joseph Kabila s’est voulu intraitable. « Quelles sont les préoccupations de M. Nkunda ? C’est qui, d’ailleurs, M. Nkunda ? Où est-ce qu’il a été élu ? Moi, je connais les représentants de la population du Nord et du Sud-Kivu. Et parmi ces représentants, que ce soit à l’Assemblée nationale ou à l’Assemblée provinciale, je ne connais pas M. Nkunda », a-t-il relevé en rappelant un certain Tchinga-Tchinga qui pensait valoir quelque chose parce que détenant une quantité de Kalachnikov. Par rapport à la position qu’il avait exprimée à Brazzaville, le chef de l’Etat s’est voulu explicite :« A Brazzaville, j’avais plutôt parlé de la politique de la carotte et du bâton. Il se fait qu’on a consommé toutes nos carottes. Qu’est-ce qui nous reste ? Le bâton ? ». Alors qu’on s’attendait justement au recours au bâton, le chef de l’Etat a redonné une chance au dialogue : « …nous sommes finalement des gens qui sont tout à fait lucides, raisonnables et surtout responsables. Notre position en ce qui concerne la situation au Nord Kivu et principalement là bas parce qu’ailleurs la situation est tout à fait calme ». Révélant l’audience qu’il a accordée aux ambassadeurs, il a souligné que sur les 169 territoires que compte le Congo, 2 seulement connaissent le problème d’insécurité : Masisi et Rutshuru. Déduction de Joseph Kabila « Si on a réussi jusque-là, depuis 2001, à ramener la paix sur tous les 167 territoires, ce ne sont pas les 2 territoires qui peuvent ou doivent nous échapper ; là où le gouvernement va accepter qu’il y ait des dérapages ». Quelle est cependant la position du chef de l’Etat par rapport à la situation qui prévaut au Nord Kivu ?« La solution, c’est le brassage de l’armée. Il n’y a personne – et moi je ne permettrai à personne, un individu ou une communauté - d’avoir une milice à elle. C’est impossible. C’est inacceptable ». Joseph Kabila considère que si chacun doit constituer une milice sous prétexte de sécuriser sa communauté, il va falloir au final faire face à 250 milices pour les 250 tribus que compte le pays. « Notre position là-dessus est tout à fait ferme : c’est l’intégration à l’armée ou la démobilisation ; personne n’est d’ailleurs obligée d’intégrer l’armée. Et c’est ça, la solution », a-t-il fait valoir avant de renouveler sa foi dans la solution politique. « Nous sommes toujours à l’écoute de nos compatriotes ; c’est ce qui nous a amenés d’ailleurs à faire cette proposition de l’organisation de ce qu’on appelait la table ronde, mais maintenant c’est la conférence sur la paix au Nord et au Sud Kivu. Nous sommes toujours à l’écoute de nos compatriotes, et l’objectif, cette fois-ci, c’est de faire participer toute la population à la recherche d’une solution, et une solution définitive au problème de sécurité ou d’insécurité », a-t-il conclu sur ce point ; se félicitant de voir la situation se stabiliser… Sur Jean-Pierre Bemba La position du chef de l’Etat était tout naturellement, vivement attendue sur le cas Bemba ; actualité oblige. « J’avais dit effectivement que la question du sénateur Jean-Pierre Bemba, c’est entre deux institutions : la Justice et le Sénat. Pas seulement la Justice ; c’est la Justice et le Sénat », a souligné Joseph Kabila qui s’est empressé de restituer les circonstances de la rencontre Kamerhe et Bemba au Portugal. « …quand le président de l’Assemblée nationale était invité à Lisbonne, au Portugal, il m’avait posé la question de savoir (…) ‘ si le sénateur Bemba demande à me voir, qu’est-ce que je dois faire. Je lui avais dit, et c’est ça la réponse : ‘ M. le président de l’Assemblée, tu n’as pas du tout le droit de refuser de recevoir un compatriote ou des compatriotes qui sont soit au Portugal, soit en Espagne ou en Europe en général (…), même si ce sont des compatriotes qui sont en vacances. Il faut les recevoir, il faut les écouter’. C’est bien ce qui s’est fait. Et Kabila de s’interroger en insistant : « Est-ce que j’ai cédé à la pression de la Communauté internationale ? Je ne suis pas au courant d’une pression de la Communauté internationale. Le Congo, c’est un pays indépendant, souverain. Pression de la Communauté internationale ? Je ne suis pas au courant de cette pression-là. Vous savez, moi je peux supporter beaucoup de pression ». Il a plaidé par la suite pour le respect de l’Etat de droit, refusant aux Congolais de faire de lui un dictateur. « Donnons une chance à nos institutions de fonctionner conformément à la Constitution », s’est-il écrié. Sur la sécurité de Jean-Pierre Bemba à constituer avec des gardes du corps étrangers *Dans la foulée de la rencontre Kamerhe-Bemba, il a été rapporté aux médias que le sénateur sollicitait une sécurité composée d’éléments étrangers. Kabila s’est, une fois de plus, interrogé : « Est-ce qu’il l’a dit ? Parce que moi, je ne suis pas au courant de ça. Je ne l’ai pas suivi. Les souhaits, vous savez, eh bien ce ne sont que des souhaits. Mais pourquoi encore les unités d’une armée des Africains ? Pourquoi ? Il faut plutôt faire confiance à la Police nationale congolaise, à nos services de sécurité, pourquoi pas, l’armée ? » Sur la Rentrée scolaire Autre point chaut : la rentrée scolaire. Au confrère qui a estimé qu’on devrait amener les députés, dont les émoluments proposés seraient de Usd 4.500, à se montrer solidaires des enseignants en acceptant la révision à la baisse de leur enveloppe, le chef de l’Etat est parti d’un petit calcul : « Si l’on devrait prendre le salaire de ces 500 députés, puis diviser ce montant par le nombre de fonctionnaires de l’Etat, chaque fonctionnaire devrait toucher en tout cas moins de 5 dollars, si pas 2 ou 3 dollars ». Il a vite fait de restituer les réalités du salaire en RDC. « En 2001 jusqu’il y a deux, trois mois, le salaire de l’huissier était de 834 fc ; je dis bien le salaire. Aujourd’hui, avec le budget actuel de 2007, en attendant l’adoption du budget 2008, le salaire de l’huissier est passé de 834 fc à 35.000 fc », a-t-il révélé en reconnaissant que ce n’est certes rien, mais au moins c’est un début. Et de rouvrir la page d’Histoire lorsque, vers les années ’90, on versait au directeur un salaire en millions de zaïres, ça ne représentaient en définitive rien. Fixer le salaire à Usd 1.500 ? C’est la moindre des choses, a déclaré le chef de l’Etat, mais on ne doit pas oublier les instructions du Gouvernement qui « sont aussi de ne pas faire sauter le cadre macroéconomique ». Abordant la question de la grève des enseignants, il a reconnu que la rentrée a toujours été un moment assez mouvementé. Mais, il a aussi déploré que ce soit un moment de « beaucoup de chantage », même si les revendications sont tout ce qu’il y a de fondées. Déduction : il y a malheureusement manipulation. Pour le démontrer, il a fait l’historique de l’élaboration du budget 2007 avec les concertations ayant eu lieu entre gouvernementaux et syndicalistes. Qu’à cela ne tienne ! Mbudi ? « J’aimerais bien vous confirmer que le gouvernement va payer le premier palier du barème de Mbudi », a rassuré le Président de la République qui est revenu sur la manipulation. « Quand on voit les syndicalistes qui s’agitent, qui déclarent même qu’ils vont décréter une ville sans uniformes ; ils osent même toucher aux enfants. C’est quel genre de revendications ? C’est la manipulation pure et simple », a-t-il dit, non sans mettre en garde tous ceux qui vont s’attaquer aux enfants. « …celui qui va oser toucher aux enfants de la République Démocratique du Congo, eh bien on ne le laissera pas tranquille. Pas du tout. Je ne dis pas qu’on va le jeter dans le fleuve ; mais écoutez, je serai tout à fait sévère », a-t-il averti. Le chef de l’Etat a convié les enseignants à consentir eux aussi, des sacrifices, car ce sont les enfants qui en font les frais. « L’essentiel est que moi, j’aimerais bien, que d’ici le début de la semaine prochaine, que cette situation soit complètement assainie avec les efforts que le Gouvernement vient de déployer pour que le lundi prochain les enfants puissent aller à l’école ». Sur les contrats miniers : cas de Boxe mining Autre sujet : les contrats miniers. On sait, par exemple, qu’au moment où l’on procède à la re-visitation des contrats miniers, on enregistre des interférences judiciaires. C’est le cas de la société Boxe mining qui s’est vu retirer son permis d’exploitation minière par le Cami à la demande du Procureur général de la République. Réaction du chef de l’Etat : « On accuse le Pgr ; malheureusement il n’est pas ici. Il ne peut pas se défendre. Alors, qu’est-ce que je veux faire ? Je ne suis pas au courant du recours de Boxe mining. Le Pgr semble avoir fait son travail. Cela étant dit, je verrai le recours en question, mais je ne suis le juge ni du Procureur général, ni d’ailleurs de la société ou des sociétés qui sont en conflit. Il y a des structures qui ont la compétence de le faire ; mais je ne suis pas au courant de la question », a révélé Joseph Kabila. Recadrer la gestion du Gouvernement L’essentiel à retenir du point de presse, c’est le souci de normalisation du fonctionnement de l’Etat. Joseph Kabila a visiblement pris son temps pour attendre. Certes, il en est à son 9ème mois de mandat ; mais ce qui est vrai, c’est qu’il s’est jusque-là abstenu d’interférer dans la gestion du Gouvernement depuis l’investiture de cette équipe le 28 février 2007. il a laissé d’ailleurs passer les 100 jours du Gouvernement sans se prononcer sur quoi que ce soit. Epiphénomène ? Peut-être. Mais la récupération de la résidence officielle du 1er ministre, jusque-là occupée par l’ex-vice-président de la République Z’Ahidi Arthur Ngoma, peut aussi signifier le go ! Indiquant un nouveau démarrage par un gouvernement qui doit gouverner, mais alors gouverner ; le Premier ministre devant être mis dans les conditions optimales de fonctionnement. Quand d’ailleurs, on consulte l’annexe du Programme du Gouvernement présenté à l’Assemblée nationale en février 2007, l’Annexe recense les Actions pour les 100 premiers jours. A comparer les Réalisations faites par rapport aux engagements pris, on ne peut s’empêcher de le dire : le bilan n’est pas encourageant. Nous y reviendrons avec force détails la semaine prochaine. Or, il y a les échéances de 2008 avec les élections urbaines, municipales et locales, de 2009 avec les élections provinciales en raison du passage du nombre des provinces de 11 à 26, et de 2011 avec les élections présidentielles et législatives. Quatre années électorales. Quatre années décisives pour le camp présidentiel. Comme nous le soulignons dans l’une des éditions précédentes, les 5 Chantiers vont influer d’une manière ou d’une autre sur ces échéances. Et c ‘est maintenant, avec la gestion de la Chose publique par le Gouvernement, que cet enjeu se prépare. Aussi, le point de presse d’hier aura été l’occasion pour le Président de la République de recadrer cette gestion, d’autant que chacune des préoccupations de la citoyenne congolaise, du citoyen congolais, portées à sa connaissance par les journalistes, relève des compétences du Gouvernement, lequel, constitutionnellement, définit et conduit la politique de la Nation. Or, le peuple lui, ne perçoit pas les choses ainsi. Il n’a pas voté un Premier ministre, moins encore un ministre. Il a élu Joseph Kabila. C’est donc de Joseph Kabila qu’il attend des réponses précises à ses préoccupations légitimes. Kabila s’est exprimé hier ; peut-être pour la dernière fois par point de presse avant l’an 1 de son investiture qui intervient dans moins de trois mois. Le peuple, lui, réclame des actions qui viennent lentement, mais au moins sûrement. Omer Nsongo die Lema
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