GUERRE DE L'EST DU CONGO....
| Un Officier d'ex FAZ nous écrit : La problématique de la guerre de l'Est du Congo |
| Par Grands Reporters 1. Une ébauche de la genèse.
Minoritaire au début, pour se défendre contre les autochtones les bantous et les pygmées, ils se sont multipliés en masse manquant du coup d’espace pour leur bétail d’où certains migrèrent alors vers le Congo voisin, qui a un sol fertile. Un autre groupe viendra plus tard après la destitution du dernier Roi Tutsi du Rwanda. Tout ceci est connu. Mais pourquoi la guerre ? Cette partie du Congo connaît des guerres successives dès l’avènement du Congo à l’indépendance. Dès les mois qui ont suivis l’indépendance, il y a eu la guerre à Bukavu - un fragment de la rébellion muleliste avec LD Kabila, Che Guevara et les autres. Ce groupe utilisait déjà les Tutsis, qui luttaient plus pour leur survie territoriale que pour l’idéologie des insurgés. La rébellion finie ils se sont organisés pour s’installer en longueur en faisant des mariages d’intérêt, achetant des terres, corrompant les chef coutumiers locaux. En face, les autochtones qui n’ont jamais accepté cette nouvelle hégémonie Tutsi sur leur terre, s’organisèrent en groupes d’autodéfenses pour bouter dehors ces envahisseurs en quête de terre. C’est la naissance des mai-mai. Il faut dire que le pouvoir de l’époque n’a pas favorisé l’action des autochtones. Depuis ces années, il n’y a jamais eu paix dans cette partie du territoire national. Mobutu a su par moment calmer les esprits mais le problème est resté intact jusqu’au soit disant guerre de libération de LD Kabila avec l’AFDL. Cette esquisse de conflit à l’Est du Congo, démontre que les vraies raisons de cet interminable conflit n’est qu’un problème de terre pour l’excédent des Tutsis que le Rwanda et le Burundi réunis ne peuvent contenir. 2. Que vient faire NKUNDA dans ce conflit lointain ?
A l’avènement de l’AFDL, il était question que LD Kabila exécute les dispositions prises avant la guerre, càd céder une portion du territoire Congolais aux Tutsis pour désengorger le Rwanda et le Burundi. Mais à la signature de cet accord, on avait pas tenu compte des autochtones lega, bashis, ndande etc. qui n’ont jamais tolérés la présence de ces Tutsis orgueilleux. Les Hutus n’ont jamais posé problème aux Congolais. LD Kabila ne pouvant pas sacrifier ses frères, nationaliste qu’il était, choisira de se séparer des amis qui l’avaient amené au pouvoir. Excédés du revirement de leur protégé, les Tutsis décideront de reprendre les armes pour occuper de force cette terre trop convoité de l’Est du Congo. C’est la naissance du RCD, RCD/Goma puis plus tard la dissidence de Laurent Nkundabatware Mihigo. Ce dernier a été préféré par Kagame pour rester la tête de pont d’une force d’infiltration, d’occupation et d’installation des Tutsis suite à sa bravoure, disons le comme ça, pour avoir assassiner des innocents officiels et militaires Congolais à Kisangani en 2000 et plus tard lors de l’occupation de Goma, et pour ce, un mandat d’arrêt international à été émis en son encontre. Cette présence de Nkunda fera en une pierre deux coups, assurer l’installation insidieuse des Tutsis d’une part et la prédation des matières premières que regorgent les territoires occupés ( coltan, or, diamant, différentes essences de bois, gaz et pétrole en voie d’exploitation). Pour ce faire, Kagame, qui est l’instigateur de tout ce qui se passe à l’Est du Congo, s’est assuré du soutien et de la protection des puissants lobby anglo-saxons, les mêmes qui ont contribué à l’ascension de Joseph Kabila au pouvoir et continue à le soutenir jusqu’à ce jour. Sur cette affaire Nkunda n’est qu’un maillon de la chaîne et c’est pas lui qui décidera de l’issu des hostilités, ni même Joseph Kabila nonobstant ses ultimatums volatils. Ayant goûté au pouvoir, J.K. cherche à assurer sa survie politique en trompant les Congolais ; mais ça lui sera pas facile sans casser les œufs sur lesquels est bâti son royaume. Fragile. Nkunda est là pour lui rappeler d’où il vient. Ainsi, aussi longtemps que le problème majeur n’aura pas trouver remède, Nkunda partira, un autre viendra. Que faire alors ? 3. La paix est-elle possible à l’Est du Congo ? OUI, elle possible si et seulement si à chaque niveau, chacun met du sien. Mais à l’heure actuelle des extrémistes Tutsis ne veulent pas de cette paix. Ils oublient qu’au Zaïre de l’époque, les Tutsis ont cohabités pacifiquement avec les autochtones et les Hutus Congolais comme Rwandais. Il y a eu un Bisengimana le tout puissant numéro deux Zaïrois après Mobutu, Rwakabuba qui avait pris part à la table ronde sur l’indépendance du Congo. Il y a eu des sénateurs, des députés, des ministres, des officiers dans l’Armée, des hauts responsables dans l’administration du territoire, des professeurs d’universités etc. Mais dès que le parrain des extrémistes est arrivé au pouvoir à Kigali, tout cet esprit de paix s’est mué en conquérant en assassinant des paisibles citoyens et envoyant nombreux en exode sans lendemain. Le Congolais, peuple accueillant et généreux a accepté les Tutsis sans passion et voilà qu’aujourd’hui ils se retournent contre lui et veulent se mettre au dessus des lois. Leurs enfants n’avaient ils pas étudiés paisiblement au Congo-zaïre ? Où Ruberwa a t-il eu son diplôme universitaire ? Ils sont nombreux. J’ai eu moi même plusieurs collègues Tutsis dans ma promotion. Ils sont aujourd’hui grands médecins au Rwanda et au Congo d’autres continuent a occuper des hautes fonctions mais ne se rassasient toujours pas. Ils poussent Nkunda à commettre d’avantage d’atrocités et des crimes de guerre rendant impossible toute future cohabitation ; quand l’esprit de ôtes toi de là que je m’y mette est propre aux Tutsis . Tous ils avaient la bourse d’études Zaïroise. Alors il est temps qu’on réfléchisse sérieusement sur la nature de relation et de cohabitation à l’Est du Congo où la situation est plus que celle du Darfour et de la Palestine ; si cette cohabitation est encore possible. 4. Que veut ou peut la communauté internationale. La position de la communauté internationale inquiète. Il ne faudrait pas que, un jour elle s’étonne de l’ampleur du génocide qui se pratique insidieusement contre le peuple paisible du Kivu. Avec leur visée expansionniste, piloté par le genocidaire Kagame, les Tutsis qui ont infiltrés plusieurs centres des décisions au niveau mondial, sont entrain d’écrire une nouvelle page d’histoire, faite des atrocités et d’horreurs, à l’instar des nazis, qu’il est temps pour qu’une action soit menée sans passion pour mettre fin à cette tragédie. Le soit disant génocide rwandais ne doit pas exonérer Kagame et Nkunda de leurs crimes au Congo. Le peuple congolais ne peut être tenu responsable, ni de loin ni de près de ce qui s’est passé entre frères Rwandais, et ne doit pas en payer le prix. Les Tutsis qui ont longtemps vécu paisiblement et dont les enfants ont étudiés et obtenus des diplômes au Congo/Zaïre n’ont pas besoin de Kagame ni de Nkunda pour y restés dans les mêmes conditions. C’est à ce niveau là que la communauté internationale doit cesser de l’hypocrisie et comprendre que le congolais n’est pas xénophobe car il a accueilli pendant des années plusieurs peuples sans problème. Cet hécatombe doit cesser. A cela il faudrait : - un vrai débat sur la situation sécuritaire à l’Est du Congo ; - cesser l’approvisionnement en armes et munitions à Nkunda et aux rebelles des FDLR ; - que Nkunda soit arrêté et déféré à Den Haag à l’instar de Thomas Lubanga et d’autres. Le laisser en paix et l’envoyer en exil doré fera jurisprudence et donnera l’occasion à d’autres seigneurs de guerre de recommencer. Non Nkunda ne mérite pas un exil, même non doré. - Que du côté du gouvernement Congolais ou du côté des insurgés, les responsabilités soient établies pour que les coupables puissent être jugés. Joseph Kabila compris. Ce n’est qu’après cela, on envisagera une vraie paix à l’Est du Congo pour que cette terre redevienne ce qu’elle a été. Les Congolais ont intérêt à être soudés et ne parler que d’une seule langue. Nos problèmes à nous on les résoudra autour du feu selon nos coutumes. Et la Belgique !! Elle doit s’impliquer. Pays colonisateur, elle est mieux placé pour diligenter une vraie équipe d’experts pour débrayer avant qu’on puisse constituer une commission de paix. Il est à craindre que la génération actuelle des politiques belges occupe une page sombre de l’histoire à cause de l’inertie morbide dont elle fait montre face aux atrocités commises au peuple Congolais. Mais l’histoire retiendra aussi qu’un jour, l’opprimé s’étant pris en charge, le cours de l’histoire bascula inéluctablement. Car la colère du Congolais est telle que la revanche sera terrible. Annexer le Rwanda ne prendra pas 24 heures aux vaillants révolutionnaires Congolais.
A bon entendeur salut.. Dr Didier BAITOAPALA MAFUTA. |
L’Est du Congo partage la frontière avec respectivement
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