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LAVOIXDUCONGO
7 novembre 2007

Kabila en pleine déstabilisation !

Aux lendemains de ces deux succès diplomatiques

Kabila en pleine déstabilisation !

mercredi 7 novembre 2007, NUMERO

* Première " coïncidence " : aussitôt annoncée la double visite, dans les Grands Lacs, des émissaires du Département d’Etat américain et du secrétaire général des Nations Unies, des affrontements se sont produits au Nord-Kivu entre éléments Fdlr et Nkundistes, comme pour confirmer la connexion " Fardc-Fdlr et Maï-Maï " contre la minorité tutsi ! * Deuxième " coïncidence " : la forte médiatisation du Rapport de la Commission gouvernementale de re-visitation des contrats miniers. Paradoxe congolais : alors qu’il n’est même pas encore remis à l’Exécutif, c’est l’humanité entière qui y court après avec, en tête de la liste, des ong étrangères et internationales dont personne, au Congo, parmi leurs pro ne cherchent à savoir pour qui roulent-elles ! * Troisième " coïncidence " : la publication du Rapport d’Amnesty international sur les événements de mars 2007 à Kinshasa. Présenté et commenté hier sur Rfi par une déléguée de cette ong internationale, ce rapport porte essentiellement sur les exactions qui auraient été commises sur les ressortissants de l’Equateur. Sa publication a attendu 7 mois !


Sous l’avant-titre " Après le succès diplomatique de sa tournée américaine " et le titre " Kabila interdit d’erreur ! ", l’attention du chef de l’Etat a été attirée sur les " dangers " auxquels il est désormais exposé. " Maintenant que les Etats-Unis se sont ressaisis, la tâche devient plus ardue pour Kabila. Aussi bien aux plans politique que diplomatique, aux plans militaire que sécuritaire et aux plans économique que social. C’est certainement à ce moment que Paul Kagame, Laurent Nkundabatware et Azarias Ruberwa - dont on n’entend plus la voix depuis le face-à-face Kabila-Bush - concoctent de nouvelles stratégies déstabilisatrices, que certains Opposants vont susciter des incidents et que certains proches du chef de l’Etat pourraient commettre des faux pas ! ", disions-nous. Ces deux derniers jours, on perçoit facilement la campagne de déstabilisation dont il est l’objet de la part des adversaires visibles comme " invisibles ". Plusieurs " coïncidences " se produisent juste après son retour des Etats-Unis et sa désignation à la présidence de la Ceeac.

Fdlr et Nkunda

Première " coïncidence" : aussitôt annoncée la double visite, en RDC en particulier et dans les Grands Lacs en général, des émissaires du Département d’Etat américain et du secrétaire général des Nations Unies, des affrontements se sont produits au Nord-Kivu entre éléments Fdlr et éléments Cndp de Laurent Nkundabatware, comme pour corroborer l’information livrée par Kigali la veille de la rencontre Kabila-Bush à la Maison Blanche. " Nous avons désormais des preuves tangibles qui prouvent que les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda bénéficient d’une aide en munitions et autres équipements militaires par l’armée congolaise ", a lancé le porte-parole du Gouvernement rwandais pour les Grands Lacs, avant de renchérir que " Nous avons des preuves que les éléments des FDLR combattent aujourd’hui dans les rangs de l’armée congolaise dans les combats qui se déroulent actuellement à l’Est de ce pays ".

Les ong et leurs relais s’énervent

Deuxième " coïncidence" : la forte médiatisation du Rapport de la Commission de re-visitation des contrats miniers suivie de sa forte indexation. Il s’agit pourtant d’une commission gouvernementale censée rendre compte d’abord à l’Exécutif constitué (Président de la République et Gouvernement). Paradoxe congolais : alors qu’il n’est même pas encore remis à l’Exécutif, c’est toute l’humanité qui y court après avec, en tête de la liste, des ong étrangères et internationales dont personne, au Congo, parmi leurs pro ne cherchent à savoir pour qui roulent-elles ! Or, du moment qu’elles ne vendent rien - même pas leurs rapports - ces ong doivent bien être financées de quelque part. Par qui ? Elles ne le disent jamais ; mais on peut supposer - partant de l’adage " qui finance commande " - que l’argent provient des personnes morales ou physiques ayant des visées sur l’exploitation minière. Des personnes qui se règlent des comptes en trouvant du léonin là où les intérêts leur échappent. Selon ces ong et leurs relais congolais, Kabila tremblerait dans son fauteuil en raison du contenu du rapport de la Commission de re-visitation !Or, le 13 septembre dernier, au cours de son point de presse, tout le monde l’a entendu dire qu’" Avec la mise en place du Gouvernement, le Gouvernement a levé l’option de la mise sur pied d’une Commission de re-visitation des contrats miniers. Il y en a une soixantaine de contrats qui sont concernés. Et certains des contrats ont été signés à l’époque jusqu’à ce jour, soit au début de cette année ", avant de poursuivre qu’" Il y avait beaucoup, beaucoup de critiques. Qu’est-ce qu’on n’a pas dit à propos de ces contrats ? Dans chaque contrat, il y a quelqu’un du Président Kabila qui parrainait la maffia. Vraiment (…) je suis étonné et même choqué de voir que les mêmes qui critiquaient beaucoup ces contrats, aujourd’hui, ce sont les mêmes qui pensent que le Gouvernement ne devrait pas procéder de cette façon ; pourquoi est-ce que vous voulez bien faire la re-visitation de ces contrats ! » C’est alors qu’il s’est écrié : " Qu’est-ce qui se passe maintenant ? C’est vraiment une contradiction. Moi, je pensais plutôt que c’était la maffia qui devait plutôt défendre ces contrats-là, mais c’est plutôt ceux qui, à l’époque, étaient accusés qui sont en train de remettre de l’ordre dans le secteur".Mais, c’est dans sa conclusion qu’il dira le fond de sa pensée " Certes, les investisseurs qui ne sont pas du tout sérieux ne viendront pas ; pas du tout. Mais des investisseurs sérieux sont tout à fait déterminés à travailler avec l’Etat congolais pour l’amélioration des conditions de vie de la population, de notre peuple. Eh bien, ils sont-là, et ils sont nombreux ". Pour rappel, c’est au cours de ce point de presse qu’il a levé un coin de voile sur le financement des 5 Chantiers. " …dans le monde d’aujourd’hui, pour mobiliser 5, 10 ou 15 milliards des dollars, il faut avoir le temps, si pas beaucoup de temps. (…) c’est tout ce que nous sommes en train de faire depuis le mois de janvier jusqu’à ce jour ", a-t-il fait remarquer avant d’annoncer la bonne nouvelle. " Peut-être que la bonne nouvelle, c’est que finalement on a plus ou moins trouvé les financements, soit les moyens, avec un montage financier. Ce que le Gouvernement congolais va faire - (…) et on a déjà levé l’option là-dessus - c’est d’utiliser nos ressources : le cuivre que nous avons, le diamant, le cobalt, l’or etc. (…) en partenariat avec certaines sociétés soit d’autres pays, et par la suite mobiliser les moyens de financement pour les 5 Chantiers ". Quatre jours après, soit le 17 septembre 2007, le Gouvernement congolais - représenté pour la circonstance par le ministre d’Etat Pierre Lumbi des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (Itpr) - signait avec la Chine les deux accords d’infrastructures et d’exploitation minière qui continuent d’énerver bon nombre d’ong et leurs relais !

Amnesty international au secours de Bemba ?

Troisième " coïncidence" : la publication du Rapport d’Amnesty international sur les événements de mars 2007 à Kinshasa. Présenté et commenté hier sur Rfi par une déléguée de cette ong internationale, ce rapport porte essentiellement sur les exactions qui auraient été commises sur les ressortissants de l’Equateur. Aux lendemains de ces événements, il avait été fait état d’une chasse aux sorcières dont étaient victimes les acteurs politiques de cette province, principalement ceux proches de Jean-Pierre Bemba, allusion faite précisément au gouverneur José Makila. Or, dès que le ministère d’Etat aux Itpr avait donné des précisions sur le cas Makila (ministre sortant des Travaux publics et Infrastructures) impliqué dans la mauvaise gestion des immeubles, des meubles et du charroi automobile de l’Etat, le Mlc a eu du mal à produire d’autres preuves. En se rabattant sur des simples citoyens, Amnesty international n’invente rien. Sous la transition, surtout à l’époque de Mobutu, l’Opposition organisait des manifestations qui se terminaient généralement par la dénonciation des visites impromptues effectuées aux domiciles des combattants par des personnes en uniforme et en armes " non autrement identifiés ", le signalement des disparitions, puis par la publication des avis de recherche ! En fait, ces manifestations couvraient un vaste trafic des négriers parce que les personnes disparues finissaient par réapparaître dans certains pays étrangers. La presse qui se nourrit d’avis de recherche en sait davantage. La question, en ce qui concerne le rapport d’Amnesty international, est de savoir comment cette ong a-t-elle mis 7 mois et demi pour se prononcer ! Et encore, par quoi peut-elle expliquer cette coïncidence avec le double succès diplomatique de Joseph Kabila à Washington le 26 octobre 2007 et à Brazzaville le 31 courant.

Contre-offensive

Tout indique qu’il n’y a rien de fortuit. Tout est planifié ; l’objectif étant la déstabilisation même du chef de l’Etat au moment où, notamment, s’annoncent deux grandes assises pour l’Afrique : le sommet de l’Ua où il va falloir procéder au remplacement d’Alpha Oumar Konaré et le sommet Afrique-Union européenne ! Reste à savoir comment s’organise la contre-offensive.

Omer Nsongo die Lema

Source: GroupeLavenir, Kinshasa - RDC

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