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LAVOIXDUCONGO
25 août 2008

Théodore Ngoyi dédouane Joseph Kabila alors qu’il pensait le vilipender et l’abattre !

Kinshasa, 25/08/2008 / Politique Une interview fleuve accordée à “ Réveil Fm ” par le pasteur et avocat de son état Théodore Ngoy, révèle un côté magnanime du président Joseph Kabila alors que son pourfendeur ne s’attendait pas à une si élogieuse présentation que les Internautes découvrent à leur pleine satisfaction !Les désormais reconnues traditionnelles Dix questions que Freddy Mulongo a pris l’habitude de réserver exclusivement aux “ Anti-Kabila ” dans son émission Réveil Fm ont un remarquable écho dans le public. Un impénitent intervenant a été branché à l’une des récentes occasions en la personne du pasteur et avocat bien connu du public Théodore Ngoy. L’aubaine a permis à l’homme politique, doublé d’homme de sciences, de vider une partie de son cœur ; l’autre devant venir par un ouvrage en préparation. La prestation pharaonique, pour ne pas dire herculéenne, n’aurait eu qu’un objectif du reste clairement avoué, à savoir : faire partir Joseph Kabila ! Naturellement, le “ go ”, Théodore Ngoy le donne en déclarant aux siens : “ Nous n’avons donc qu’une alternative possible : Kabila doit partir ; il est l’hypothèque de notre avenir commun en tant que peuple, nation et patrie ”. Seulement voilà, dans sa prolixité, il va lâcher des pans de phrases à faire réfléchir tout intellectuel. Surtout de la part de quelqu’un pour qui Joseph Kabila “ osait faire arrêter l’escorte présidentielle, descendre de sa voiture officielle ” et le “ prendre par le bras pour faire un bout de chemin ensemble, à pied ” ! Il aimait, à l’époque, répéter à ses interlocuteurs cet épisode et présenter à ses visiteurs, à son office du Ccic, une photo avec le Raïs, épaule contre épaule ! C’est que, dans leurs relations, Joseph et Théodore ont vécu en osmose. Ces quelques extraits, tirés de l’interview du pasteur-avocat à “ Réveil Fm ”, sont amplement éloquents pour convaincre les Internautes sérieux du non sens de tirer sur l’ambulance ! Et comment ! De sa première rencontre avec Joseph Kabila, Théodore Ngoyi dit exactement ceci : “ Le 1er août 2001, à quelques minutes de minuit, je me préparais à sortir de chez moi pour rejoindre l’Eglise de la Gombe, située, à l’époque, dans l’enceinte de l’ex-Centre du Commerce International de Kinshasa (CCIZ), quand j’ai entendu le téléphone de la maison sonner, à ma très grande surprise. En effet, la ligne ONPT était en panne depuis plusieurs jours, comme d’habitude au Congo. Quand j’ai pris le combiné, j’ai entendu la secrétaire du Ministre des Affaires Etrangers, Anne Marie, dire : ‘ Dieu soit loué ! Tout le cabinet du Ministre est à votre recherche depuis 8h00, ce matin. Je vous prie, s’il vous plaît de joindre le Ministre, sans tarder au numéro que je vais vous communiquer’. Après avoir noté le numéro, j’ai immédiatement contacté Leonard She Okitundu. Celui-ci m’a confirmé les propos de sa secrétaire en ajoutant qu’il se demandait ce qu’il aurait fourni comme explication au Chef de l’Etat qui l’avait chargé de me contacter dans l’unique but de me conduire à son office au Palais de marbre. Et de poursuivre : “ J’étais en jeûne du premier mercredi du mois. Ce mois est consacré, à l’Eglise de la Gombe, aux jeûnes et prières pour le salut de la Nation congolaise. J’ai donc naturellement passé cette nuit là en prière et j’étais en jeune tout le jour, le lendemain. “ C’est donc un homme rempli du Saint Esprit (c’est-à-dire de la sagesse selon Dieu qui est une folie du point de vue de ce monde, selon 1 Corinthiens 3 :18-21) qui s’est entretenu, le 2 août 2001, avec le Président de son pays. “ Dès que j’ai posé mon regard sur lui, je l’ai trouvé étrange. Il me dit exactement ceci : ‘ Pasteur Théodore Ngoy, je vous ai suivi plusieurs fois dans vos interventions sur différentes chaînes de télévision défendant le point de vue de votre ouvrage sur l’Accord de Lusaka et le dialogue inter congolais. Vous avez raison dans tous ce que vous dites. En plus vous êtes très intelligent. Je vous appelle pour que vous puissiez m’aider’ ”. Première Observation Quel est cet homme, sans intérêt aucun, qu’un chef d’Etat peut faire rechercher toute une journée par ses proches collaborateurs et qui, enfin, en pleine conversation, lui déclare ouvertement et, certainement sincèrement : “ vous avez raison dans tout ce que vous dites. En plus, vous êtes intelligent. Je vous appelle pour que vous puissiez m’aider ” ! C’est que cet homme représente une valeur pour le Président de la République. Et c’est parce qu’il n’en est ainsi que la suite des propos de Théodore Ngoyi devient édifiante. L’avocat-pasteur poursuit en effet : “ Ayant invoqué furtivement le Seigneur dans mon cœur, j’ai ouvert la bouche et dit : ‘Excellence Monsieur le Président, je ne sais pas si vous savez que je suis non seulement un homme de Dieu au service de Jésus-Christ de Nazareth mais aussi un défenseur de la Justice. J’ai pris position contre le décret-loi constitutionnel de Laurent-Désiré Kabila, contre la suspension des partis politiques, contre l’occupation de mon pays par le Rwanda et l’Ouganda, contre la révocation des 315 magistrats, contre celle de 315 ex agents de l’ex Petro Congo. Laurent Désiré Kabila m’a mis en prison pendant près de 7 mois’. Le Président s’est écrié ‘7 mois ?’ J’ai poursuivi : ‘ Mon engagement est tel qu’il me sera difficile de faire partie de votre gouvernement tout en prêchant dans l’Eglise de Dieu et en défendant la justice. Il me serait agréable de vous apporter mon expertise sans être du Gouvernement’. Je lui ai aussi fait part de mon analyse de la situation politique et des solutions envisageables. Puis je l’ai exhorté à croire en Jésus-Christ comme son Seigneur et son Sauveur, à rétablir les magistrats et les agents de l’ex Petro-Congo dans leurs droits, etc. Notre entretien a duré plus de deux heures ”. Deuxième Observation L’entretien a duré plus de deux heures. Au cours desquelles Théodore Ngoyi dit avoir exhorté Joseph Kabila à croire en Jésus-Christ comme son Seigneur et son Sauveur, mais aussi à rétablir les magistrats et les agents de l’ex-Petro-Congo révoqués, pour rappel, sous M’Zee Laurent-Désiré Kabila. Seulement voilà : dans son interview, Théodore Ngoyi s’abstient de reconnaître que Joseph Kabila avait répondu positivement aux doléances des uns et des autres. Mais, c’est la suite qui est davantage intéressante. Ici, pasteur et avocat Théodore Ngoy révèle à l’opinion un fait qui ne pouvait pas ne pas marquer sa vie de ministre de Dieu : faire agenouiller un chef d’Etat pour une prière chrétienne. Suivez : “ Le Président a accepté de se mettre à genoux ; nous avons prié le Seigneur. Puis il a pris la parole et dit : ‘ Je comprends votre position, laissez-moi vous dire que tout votre propos constitue 80% de ce que je pense ’. Il l a répété deux fois avant de résumer tout mon discours en quatre points sans omettre un seul détail. Il m’avait pourtant écouté sans prendre aucune note ”. Troisième observation Combien sont-ils, les pasteurs, prêtres, bergers etc. pouvant se targuer d’un tel exploit ? Ni Malula et Etsou, ni Bokeleale ou Diangienda, de leur vivant, n’ont réussi à faire agenouiller Mobutu. Encore moins Monsengwo ou Marini. S’ils peuvent l’avoir fait, ils ne l’ont cependant jamais clamé dans la rue ! Par sagesse certes, mais aussi par maturité. Que le pasteur Théodore Ngoyi ait choisi, lui, la voie de la médiatisation, il a ses raisons. Le mérite de la révélation est que tout ce qui sera dit plus tard, notamment par Honoré Ngbanda “ renseigné ” par un certain Eric Lenge, sur la foi musulmane de Joseph Kabila n’aura été que mensonge grossier ! A la question relative à sa participation au Dialogue intercongolais sur la liste de la composante Gouvernement, Théodore Ngoyi répond : “ Je n’ai jamais été un collaborateur de Joseph Kabila à quelque titre que ce soit. Je suis arrivé au dialogue inter congolais à Sun City une vingtaine de jours après le début des travaux tout simplement parce que je posais des conditions à ma participation. “ Lors de la préparation du cahier des charges de la société civile, je m’étais aperçu que les Congolais n’avaient pas un point vue clair sur la question de la nationalité. Pourtant il est de notoriété publique qu’elle est une des causes réelles de l’agression rwandaise contre le Congo. Plus tard, le 2 août 2001, Kabila, Président depuis 6 mois, après avoir suivi mes interventions sur le sujet lors de différentes présentations télévisées de mon livre sur l’Accord de Lusaka, m’a reçu au Palais de marbre à sa demande. “ Je fus conduit auprès de lui par le sénateur She Okitundu, alors Ministre des Affaires Etrangères. Joseph Kabila me proposa de conduire la délégation de son gouvernement à Gaborone le 20 août 2001 en qualité de Commissaire Général du gouvernement chargé du Dialogue ”. Quatrième observation Il n’y a qu’une seule logique dans le chef d’un Président de la République, que l’on passe pour un rwandais ou pour un pro-rwandais, de placer toute sa confiance dans un acteur politique congolais dont l’antirwandaïsme pur et dur était de notoriété publique : ce Président-là ne se reconnaît nullement dans le Rwanda ! A propos, par ailleurs, du retard avec lequel il s’était rendu à Sun City, Théodore Ngoy a oublié, dans son interview, d’évoquer l’épisode des conditions dans lesquelles son ouvrage avait été imprimé ! L’encre et la colle n’avaient pas encore séché quand il avait procédé à sa distribution aux délégués et à la presse. Les Internautes avertis constateront la digression qu’il va opérer autour des raisons de son refus de collaborer avec Joseph Kabila. Dans l’interview, il justifie ce refus en ces termes : “ Je déclinais poliment l’offre à cause de mon engagement en Jésus-Christ et pour la justice notamment dans l’affaire de la révocation injuste de 315 magistrats et de 315 agents de l’ex Pétro Congo dont je défendis du reste la cause en ce moment là auprès du Chef de l’Etat ”. Cinquième observation Les 315 magistrats et les agents de Cohydro, comme il vient d’être dit, n’avaient pas été révoqués sous Joseph Kabila ! Ils l’étaient sous Laurent-Désiré Kabila avec, à l’époque, Mwenze Kongolo comme ministre de la Justice. Ceci d’un. De deux, nous venons de le rappeler également, c’est sous Joseph Kabila que la réhabilitation a été ordonnée. Par voie de conséquence, l’offre n’a pas été déclinée pour cette raison. Quant à l’engagement en Jésus Christ, il n’a aucun fondement en dehors de celui d’être au service du Seigneur à temps plein. Or, chacun a vu l’avocat-pasteur surgir dans l’arène politique en faisant, hélas !, une chose et son contraire à la fois. De Sun City où il finira par se rendre, il dit ceci : “ Huit mois plus tard, le Président Kabila chargea She Okitundu de me convaincre d’aller à Sun City dans la délégation du Gouvernement pour y présenter mon livre et défendre le Congo contre les Rwandais se faisant passer pour des Congolais. C’est ce que je fis, par conviction, à mes risques et périls, Kabila et son gouvernement restant délibérément dans l’ombre. Mes arguments furent si probants que la question de la nationalité ne put être tranchée à Sun City. Kabila décida alors de me nommer Ministre de l’information et plus tard Gouverneur de la Banque Centrale. Sixième observation D’abord, il n’est pas honnête de dire de Kabila qu’il est resté dans l’ombre à Sun City. Tout simplement parce qu’il n’avait pas pris part aux travaux, à l’instar de Jean-Pierre Bemba, et à la différence d’Azarias Ruberwa. En plus, c’est faux, et archifaux de dire de la composante “ Gouvernement ” qu’elle n’était pas active sur la question de nationalité. Après tout, cette matière relevait d’abord de la Commission politique composée, pour la composante “ Gouvernement ”, d’Augustin Katumba Mwanke (porte- parole), Théophile Mbemba Fundu, (porte-parole adjoint), Kos’isaka Kombe, Vital Kamerhe, Guillaume Samba Kaputo, Vangu Mambweni, Balanda Mikuin Leliel, Jean-Paul Nkanga Boongo, Meta Mutombo, Jean- Marie Ntantu Mey, Cathy Kabula, Freddy Mukoy, Jean Mbuyu, Makwanza Batumanisa, Tunda Ya Kasende et Salumu Bitisho. L’avocat-pasteur-homme politique-homme des sciences Théodore Ngoyi était de la Commission “ Paix et Réconciliation ”, aux côtés de Lukiana Marie-Ange, (porte- parole), Kikaya Bin Karubi, Ngoy Mulunda ( porte-parole adjoint), Kabange Ntabala, Suzanne Mbuluyo, Maneno Bagula, Masuga Rrugamika, Mwimba Risasi, Kakez Ekir Kaz, Gaspard Mugaruka, Charles Mayamba, Mwami Lenge et Mwami Bashali. Tout Internaute avisé réalisera, au moins, le degré d’attachement que Joseph Kabila aura porté à Théodore Ngoy à qui il aura offert d’importants postes, car après la présidence de la délégation de la composante “ Gouvernement ” aux travaux préparatoires du Dialogue intercongolais à Gaborone, après l’inclusion de la délégation de la même composante cette fois-ci à Sun City, Kabila n’avait pas désarmé : il a proposé à Théodore Ngoy, successivement, les postes de ministère de l’Information et de gouverneur de la Banque centrale. C’est bien la démonstration que le chef de l’Etat l’avait en estime. Après s’être interrogé sur les “ étranges relations ” de Joseph Kabila avec le Rwanda, Théodore Ngoyi ajoute : “ Certes, Kabila Joseph a manifesté une forme d’étrange tendresse envers moi. Il tenait à m’avoir auprès de lui dans ses structures officielles ou privées. Vous vous rendez compte qu’il n’a pas cessé de vouloir me nommer même après avoir clairement refusé les fonctions qu’il me proposait lui-même, en personne, sans intermédiaires. Mais il ne m’était pas possible de devenir un Ministre juste pour mon ventre, ma ‘ gloire’ sans pouvoir rien changer au destin de mon pays. Et sans, in fine, être approuvé par Dieu ”. Septième observation Quand est-ce qu’on insiste à avoir quelqu’un à son service ? Naturellement, lorsqu’on lui trouve des capacités escomptées. Or, on assiste ici à quelque chose d’insolite : Théodore Ngoyi – qui détient les capacités recherchées par Joseph Kabila – se défile à tout moment. Mieux, il attend d’être approuvé par Dieu ! La question, à partir de cet instant, est de savoir si réellement l’homme disposait des capacités dont il se prévalait ! Aussi, sème-t-il d’emblée le doute, car dans la suite de sa réponse, il justifie son refus notamment par le fait de nomination de Laurent Nkundabatware. Voici son commentaire : “ Tout en le sachant, Kabila avait pourtant nommé Nkundabatwari dans l’armée congolaise. Aujourd’hui, grâce à Kabila, ce criminel international est à la tête d’un mouvement politique anachronique, né dans le contexte de l’après Lusaka censé avoir contraint toutes les rebellions armées à se muer en partis politiques. En plus son armée avec plus de six mille hommes est de loin mieux équipée que toute l’armée congolaise. Regardez le sieur Azarias Ruberwa, cet ancien réfugié politique rwandais au Congo. Il a plu de 300 soldats rwandais lourdement armés sous son contrôle, il peut à tout moment allumer le feu dans la capitale Kinshasa ; Kabila continue à le traiter comme un vice président alors que le congolais Zahidi Ngoma a été humilié publiquement par des Congolais qui n’oseraient réserver le même traitement au sieur Ruberwa ou à un autre de ses frères rwandais. “ Voilà ce qui m’a déterminé à refuser les hautes fonctions que me proposait Kabila. Voila la raison principale pour laquelle j’avais choisi de voter contre lui au premier tour et de soutenir son adversaire du second tour de l’élection présidentielle, outre la signature des contrats léonins, l’enrichissement sans cause, la corruption érigée en système de gouvernement de l’Etat, le choix de collaborateurs parmi les congolais les moins instruits ou les moins compétents sinon les moins scrupuleux, la violence politique, policière et judicaire, bref l’injustice caractérisée sous toutes ses formes. Comme dit un proverbe anglais, je devais faire un choix “ between the devil and the deep blue sea ”. Huitième observation Un peu de leçon d’Histoire ferait du bien aux Internautes. Lorsque Joseph Kabila fait toutes ces offres de nomination à Théodore Ngoyi, on est encore dans le contexte du Dialogue intercongolais dont les travaux préparatoires commencent en août 2001 et se clôturent officiellement en avril 2003, après successivement Addis Ababa, Sun City I, Pretoria et Sun City II. Or, pendant cette période, Ruberwa et Z’Ahidi Ngoma ne sont pas vice-présidents de la République, de même Jean-Pierre Bemba et Yerodia. En plus, Laurent Nkundabatware n’est pas général Fardc ! Donc, à l’époque, les cas Ruberwa et Nkunda ne pouvaient nullement déterminer le refus de Théodore Ngoyi de prendre les hautes fonctions que lui proposait Kabila ! Ceci d’un. De deux, dans la logique de l’Accord global et inclusif, le Président de la République n’avait aucune compétence de récuser le choix porté par une composante sur une personne donnée. Dans ce contexte, il ne pouvait pas du tout demander au Rcd de retirer de la liste de ses officiers supérieurs le fameux Laurent Nkundabatware qui, d’ailleurs, ne prendra ni son grade ni ses fonctions pour avoir démissionné personnellement et librement des Fardc. De trois, l’amalgame autour de l’humiliation qu’aurait subie le vice-président Z’Ahidi Arthur Ngoma a quelque chose d’insipide. Théodore Ngoyi fait allusion, ici, à la résidence de Kitambo. La réalité est que, sous le “ 1+4 ”, Z’Ahidi occupait la résidence officiellement réservée au Premier ministre, autant que Bemba occupait les bureaux officiellement réservés à cette personnalité. La Transition finie, les deux vice-présidents savaient qu’ils devaient libérer les deux immeubles. Bemba le fera en laissant ses hommes cannibaliser la Primature. Et Z’Ahidi, saisi plusieurs fois par les services compétents, fera de sa tête avant le déguerpissement forcé. Là où, cependant, le pasteur Théodore Ngoy pèche, c’est lorsqu’il ne relève pas à l’attention des auditeurs de “ Réveil Fm ” l’octroi, par Joseph Kabila, aux vice-présidents de la République sortants de plusieurs avantages dont des émoluments, un logement, un véhicule, deux titres de voyage à l’étranger et la gratuite des soins de santé pour 5 ans ! A preuve, tombé brusquement malade, Z’Ahidi Arthur Ngoma a été récemment évacué en Afrique du Sud pour traitement médical ! Le fin du fin, le pasteur-avocat l’exprime par ces propos : “ Tout en me le faisant payer si cher, Kabila ne reconnaît pas moins ma probité et ma vocation pour le Congo pour l’éternité. Il m’a dit un jour, sur le ton d’une solennité prophétique : ‘ Pasteur Théodore NGOY, tu n’es pas comme les congolais. N’oublie pas la mission que Jésus t’a donnée sur la terre pour le Congo. Ne trahis pas le Congo ’ ”. Neuvième observation Un ange aura passé sans que Théodore Ngoyi ne s’en aperçoive ! Car, ce qu’il y a de révélateur dans cette déclaration, c’est que Joseph Kabila et Théodore Ngoyi ont réellement sympathisé ! Et ce n’est pas un Kabila rwandais qui pouvait convier un Ngoyi congolais à ne jamais trahir le Congo, tant il est vrai que tout Rwandais est soupçonné d’intentions balkanisatrices de notre pays. Mais, comme cela arrive souvent dans ce genre de relations, un ressort s’est cassé ! Dans la plupart des cas, cela arrive lorsqu’on tente de s’emparer de tout le bras alors qu’on vous tend seulement le bras. Qui alors, de Kabila et de Ngoyi aura cherché à prendre le bras de l’autre ? En toute logique, ce n’est pas le chef de l’Etat… Pour s’en rendre compte, on ne peut que se reporter sur la première question de “ Réveil Fm ”. Elle est formulée en ces termes : “ Vous étiez parmi les premiers avec l’ancien Ministre de l'information de M'zee Laurent-Désiré Kabila, Didier Mumengi à déclarer votre candidature à l’élection présidentielle de 2006, qu'est-ce qui vous a poussé à ne plus vous présenter ? ”. Dans sa réponse, Théodore Ngoyi fait allusion à une réunion au cours de laquelle Joseph Kabila voulait savoir si l’avocat-pasteur pouvait le battre aux élections. Théodore Ngoyi déclare : “ Samba Kaputo, alors conseiller spécial a répondu que j’étais en réalité le candidat qui le battrait certainement à cause de ma capacité de conviction si l’on me laissait obtenir un soutien financier et international. Ils ont donc décidé de m’empêcher à présenter ma candidature, par tous les moyens (…) Et de renchérir : Un jour, mes confrères Nkulu Kilombo (alors conseiller de Kabila, aujourd’hui Ministre d’Etat auprès de lui) et Kossissaka, que je venais de croiser au Grand Hôtel de Kinshasa, m’ont dit en riant (mais en fait, leurs propos se sont par la suite traduits en actes) que pour faire obstacle à ma candidature, le pouvoir pouvait prendre des lois à travers le Parlement en vue m’écarter de leur chemin. L’une de ces mesures fut l’exigence du dépôt de la caution de 50 mille dollars pour valider la candidature ”. Dixième observation Une telle déclaration a de quoi faire convaincre l’opinion que Théodore Ngoyi, tout homme des sciences qu’il soit, se pose en cas de conscience pour le peuple congolais. En effet, 33 candidats – dont la majorité manifestement anti-Kabila – ont pu réunir chacun Usd 50.000 pour le cautionnement ! Même le Palu, qui avait tenté de contourner cette condition en réunissant 50.000 signatures, avait réalisé l’exploit de lever en moins d’une semaine un “ impôt ” de Usd 1 chez 50.000 de ses membres ! Qui, dès lors, peut un seul instant croire que c’est pour empêcher Théodore Ngoyi de briguer la magistrature suprême que le législateur a fixé le cautionnement à Usd 50.000 ? Comme pour prouver, de lui-même, qu’il est effectivement un cas de conscience, Théodore Ngoyi lit l’une des pages de ses retournements : “ Au cours de la campagne référendaire, j’ai été enlevé du boulevard ‘triomphal’ alors que j’étais le porte parole élu de 40 partis politiques qui appelaient le peuple à voter ‘ non’ à la nouvelle constitution sous le regroupement politique dénommé ‘Rassemblement Pour le Non’, ‘ R.P.N’”, en sigle ”. Onzième observation Voilà un homme qui se dit rationnel et qui commence par dire NON à la Constitution tout en sachant que c’est ce texte, mais alors ce seul texte qui détermine les Institutions de la République, dont le Président de la République. C’est de cette même Constitution, en plus, qu’émane la Loi électorale qui, elle, détermine le profil des candidats éligibles à tous les échelons, dont le candidat Président de la République. Que fait alors notre brave pasteur-avocat, candidat président de la République, seul capable de battre Joseph Kabila ? Il monte un rassemblement pour s’opposer à la Constitution, et à la Loi électorale ! Donc à ses propres ambitions… Quel crédit mérite-il alors ? Aucun ! N’en déplaise à l’autre… (DN/Yes) Analyse d’Omer Nsongo Die Lema/MMC Last edited: 25/08/2008 17:36:21
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