Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LAVOIXDUCONGO
17 novembre 2008

Qui est Laurent NKUNDA

RESEAU D'ORGANISATIONS DES DROITS HUMAINS ET D'EDUCATION CIVIQUE D'INSPIRATION CHRETIENNE 
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 
RODHECIC
 
INFO DH N° 65/2008 

  
 NORD – KIVU 
MASSACRES, MORT PROGRAMMEE DES POPULATIONS DEPLACEES : 
 
Une stratégie d'extermination des populations locales  Pendant que l'on attendait avec impatience l'issue des négociations entre la communauté internationale par la MONUC interposée et le CNDP sur la protection des populations civiles déplacées internes de la guerre, le pire est arrivée : l'attaque par le CNDP des camps des déplacés et la dispersion à la mitraillette et aux armés lourdes de près de 200.000 personnes installées dans des camps dans le territoire de Rutshuru au Nord Kivu. Ces attaques ont été suivies de massacre de prêt de 216 personnes[1] dans la localité de Kiwanja à quelques Km de Rutsuru Centre. 

Depuis le 28 Août 2008 le nombre des déplacés a selon les humanitaires dépassé près de 1.800.000 de personnes. Le nombre de ceux parmi eux exécutés comme à kiwanja est selon nos sources très élevé.   
Les déplacés dont la majorité est composée des femmes, des enfants et des personnes de troisième âges ont été poussés, terrorisés et dispersés dans la forêt laissant derrière eux tout ce qui pourrait leur servir pour la survie.   
Dans ces forêts où il pleut jusqu'à 3 fois par semaine, les déplacés sont abandonnés à leur triste sort.   Il n'y a ni nourriture, ni eau potable ni abris, ni assistance médicale. Ainsi une catastrophe humanitaire sans précédent est prévisible et les conséquences seront  incalculables : Une majorité d'enfants à bas âges mourront certainement, les femmes enceintes, les personnes de troisième âge... et toutes les personnes de santé précaire subiront le même sort. 
 
Outre la mort brutale due aux exécutions déjà dénoncées,  une mort lente, sûre et programmée des milliers des populations civiles, telle nous semble être la stratégie de ceux qui sont à l'origine de ce déplacement massif de ces populations, précédé chaque fois des exécutions sommaires des garçons et hommes adultes de plus de 15 ans . La cours pénale internationale devrait bien en tenir compte.
  
Deuxième stratégie ; cette opération est arrivée pendant la saison de semence. Si les déplacés ne rentrent pas à temps chez eux, c'est une grande partie du Nord et Sud Kivu qui connaîtra la famine, car Rutshuru et Masisi sont les greniers de ces régions. Déjà les prix de la pomme de terre et de haricot (nourriture de base dans cette région) a doublé à Goma, Beni et Butembo et triplé à Bukavu.
  
Il nous revient aussi de l'opinion de nos sources locales que cette guerre participe d'une stratégie pensée et planifiée pour vider toute cette région de sa population autochtone, et la remplacer par celle devant venir du Rwanda et l'Ouganda voisin et qui y serait dans des camps des réfugiés… 
  
La guerre de CNDP semble aussi être une réplique de ce qui s'est passé il y a 12 ans.  L'on se souvient en 1996,  des attaques similaires de l'Armée Patriotique Rwandaise, (à la mitraillette et aux armes lourdes) des camps des réfugiés rwandais au Nord-Kivu et au Sud – Kivu.   Il s'en était aussi suivi des massacres des civiles et d'une dispersion des réfugiés dans la forêt congolaise. Plus de 250000 réfugiés demeurent encore aujourd'hui « portés disparus » selon la terminologie de l'époque. Les auteurs de cette hécatombe   n'ont jamais répondus de leurs actes. 
  
Le Rodhecic demande aux nations unies d'exiger au CNDP de livrer à la justice les auteurs des massacres de Kiwanja. 
 
Le Rodhecic demande aux nations unies d'exiger le retour des troupes du CNDP à leurs positions initiales d'avant le 28 Août 2008 et aux troupes Rwandaises le retour dans leur pays. 
 
Le Rodhecic exige à la justice internationale de qualifier les crimes encours en RDC, en considérant la composition ethnique des bourreaux et de victimes. 
  
Le Rodhecic en appel à la conscience internationale à plus de solidarité face aux souffrances des populations déplacées à l'Est de la RDCongo. 
  
                                                                                              Kinshasa le 8 novembre 2008 
Secrétariat du Rodhecic 


[1] Selon les sources locales de Rodhecic  
 
  

INFO DH N°66/2008 
  
Qui est Laurent NKUNDA. 

Laurent NKUNDA est  issu du mouvement rebelle RCD/Goma. 
Connu sous le nom de NKUNDABATWARE, cet officier serait né au Nord Kivu.  Il a reçu la formation militaire au Rwanda, notamment au camp militaire de Gabiro. En 1998 il est devenu   le Commandant de la 7 ème brigade des forces du RCD/Goma..[1] Le Général de Brigade NKUNDA était un officier supérieur du Rassemblement Congolais pour la Démocratie – RCD/Goma (soutenu par le Rwanda), l'un des principaux groupes rebelles ayant combattu en RDCongo de 1998 à 2003.  En 2004 suite aux accords de paix, il a été nommé « général » dans la nouvelle armée nationale congolaise (FARDC) créée avec des soldats  venus des différents forces protagonistes  de la guerre de 1998 à 2003. Laurent NKUNDA refusera de rejoindre l'armée nationale. Il renoncera au poste qui lui avait été attribué et se retira avec des milliers des soldats dans les forêts de Masisi au Nord Kivu.
  
Laurent NKUNDA est auteur des multiples crimes de guerre et  des crimes contre l'humanité très documentés.[2] 
  
Dans la nuit du 14 au 15 en mai 2002, Laurent NKUNDA  a été responsable d'une brutale répression à Kisangani où plus de 160 personnes avaient été sommairement exécutés. Des soldats sous son commandement ont également  ligoté, bâillonné et exécuté  au moins 28 personnes témoins oculaires  des massacres. Ils ont mis leurs corps dans des sacs lestés avec des pierres et  les ont lancés depuis le pont de la Tshopo dans la rivière du même nom à Kisangani.
  
En dépit de tous ces crimes contre l'humanité et crimes de guerre,  il est resté en liberté  alors que  les forces de maintien de la Paix des Nations Unies  connaissaient les lieux  où il se trouvait.[3] Et cela malgré les résolutions 1565 et  1649  du conseil de sécurité qui ont demandé de  « s'assurer  que les individus responsables de violations graves des droits de l'homme et du droit humanitaire international soient traduits en justice ». 
  
  
En juin 2004, malgré la fin supposée de la guerre et l'établissement d'un gouvernement de transition en 2003, Laurent NKUNDA   et ses hommes seront engagés dans la tentative de conquête de la ville de Bukavu au Sud Kivu.[4]  Il était venu prêter main forte aux troupes d'un autre criminel  le Colonel Jules Mutebusi à Bukavu. A Bukavu,  les hommes de NKUNDA et de Jules Mutebusi avaient  procédé à des viols systématiques, aux assassinats, au pillage et à la destruction méchante des biens.  C'est entre autre à cette occasion que sera assassiné le Haut Magistrat KABAMBA abattu froidement à son domicile. 
  
Laurent NKUNDA n'a aucun respect pour les citoyens congolais  et pour les institutions de la République.
  
 Tout au long de l'année 2006, les troupes du Général Laurent NKUNDA vont affronter les forces armées de la République Démocratique du Congo refusant le processus de brassage des troupes  mis en place pour intégrer différents groupes armés dans une armée nationale.  Ils proposeront le mixage. Celui-ci   leur sera accordé  à la fin du mois de décembre 2006. Les négociations directes entre les autorités militaires congolaises et   Laurent NKUNDA avaient été mené sous la facilitation du Président Rwandais Paul KAGAME.  Plusieurs brigades mixées seront mises en place à savoir: Alpha, Beta et Charlie qui avaient été déployé dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. 
 
L'échec du mixage résulte  du  fait des  massacres à répétition des populations de Rutsuru et Masisi par les hommes de Laurent Nkunda.  C'est le cas notamment  de l'assassinat en public de l'Abbé Richard BEMERIKI. Laurent NKUNDA avait tenté de justifier  les tueries fait par ses hommes  et l'échec du mixage par l'absence de prise en charge correcte de ses hommes par l'armée nationale. 
  
Au début de l'année 2008, la conférence de Goma avait réuni, des nombreux groupes armés évoluant dans le Nord Kivu et dans le Sud Kivu, parmi lesquels le CNDP de Laurent NKUNDA, en présence des  institutions de la République Démocratique du Congo ainsi que de la communauté internationale. A l'issue de celle-ci un acte d'engagement avait  été signé à Goma le 23 janvier  2008 par toutes les composantes  y compris le CNDP de Laurent NKUNDA.
  
En vue de la mise en place des mécanismes de suivi des recommandations et résolutions de la conférence et des concertations post conférence, le président de la République a créé «  le programme Amani ». Le CNDP de Laurent NKUNDA y a siégé dans toutes les commissions y compris la commission technique mixte Paix et sécurité co présidée par un délégué du gouvernement et un délégué de la facilitation internationale. Refusant par la suite le plan de désengagement  dressé par la Mission des nations unies en RDC (MONUC) Laurent Nkunda s'est retiré du programme « Amani », a lancer des offensives fortement soutenue par l'armée Rwandaise  pour  maintenant exiger d'autres négociations directes avec le gouvernement de la RDC en dehors  du programme « Amani »  comme pour dire revenir à la case de départ en 1999. 
  
Conclusion: NKUNDA doit être arrêté. 
  
Laurent Nkunda dit aujourd'hui vouloir renverser le pouvoir issu des élections. Il vient de provoquer  au Nord Kivu une crise humanitaire grave qui va sacrifier des milliers des vies humaines.  L'opinion ne devrait pas cautionner les forfaits d'un criminel récidiviste. Le rodheic soutient la position de HRW : Il faut arrêtez Laurent NKUNDA pour crimes de guerre… les Nations Unies doivent  agir maintenant 
  
  
  

Secrétariat du RODHECIC. 


[1] HRW, RDCongo : arrêtez Laurent NKUNDA pour crimes de guerre ; L'armée et les Nations Unies devraient agir pour protéger les civils, New York, 1er février 2006, p.1 [2] Lire Rodhecic, Rapports, témoignages des massacres et transcrit de la bande sur la « mutinerie » du 14 mai 2002. 120pages.
[3] HRW, RDCongo : arrêtez Laurent NKUNDA pour crimes de guerre ; L'armée et les Nations Unies devraient agir pour protéger les civils, New York, 1er février 2006, p.1
[4] HRW, op cit
 
Texte distribué par:
 
Mwalimu Kadari M. Mwene-Kabyana, Ph.D.
2311 rue Centre
Montréal (Québec)

Canada

H3K 1J6

Tél. (514) 937-2362
Fax (514) 937-9693

Publicité
Publicité
Commentaires
D
I’m really loving the information here. Youve got some mad skill here, man. I just hope that you dont lose your style because youre certainly one of the coolest bloggers out there. Please keep it up simply because the internet needs someone like you spreading the word.
Répondre
LAVOIXDUCONGO
Publicité
Derniers commentaires
Publicité