12 mai 2008
Omer Mbenza et son adjoint du Rcd agressent Pius Muabilu et un groupe de journalistes au beach Ngobila
12-05-2008
Il s’est passé hier au beach Ngobila un incident très malheureux qui avilit gravement l’image de marque de notre pays, la République démocratique du Congo. De quoi s’agit-il ? Ainsi que nous l’écrivons par ailleurs en page 16 dans la rubrique sportive, la Rtg@ a reçu ce week-end à Kinshasa la délégation sportive du Fc Amboutcha de Brazzaville. Elle est arrivée à Kinshasa le vendredi dernier pour livrer un match de football loisirs qui s’est joué samedi à la Cité de Kinkole. Ces Brazzavillois ont passé un séjour agréable à Kinshasa. Mais leur retour à Brazzaville a été émaillé d’un incident très malheureux. Il était 10 h30 hier dimanche lorsque l’honorable Pius Muabilu et Faustin Ngamboni Amboutcha ainsi que toute la délégation sportive arrivent au beach Ngobila pour la traversée. Les véhicules sont entrés au parking du beach. Les deux personnalités précitées se sont mises au salon d’honneur, le temps de s’entretenir pour la dernière fois et se dire au-revoir. A la sortie du salon d’honneur, l’honorable Pius Muabilu constate que son véhicule n’est pas dans le parking. Il s’informe et on lui apprend que c’est un certain Omer Mbenza, officier d’immigration (qui se dit professeur d’université) qui a donné l’ordre que le véhicule de l’honorable soit évacué du parking. « Les députés n’ont pas le droit de faire garer leurs voitures dans le parking du beach », dit Omer Mbenza d’un ton autoritaire et menaçant.
D’un calme olympien, l’honorable Muabilu téléphone à M. François Beya, le Directeur général intérimaire de la Direction générale de l’Immigration (Dgm) pour lui relater ce qui venait de se passer, le Dg titulaire Ondekane purgeant une suspension. Le Dg intérimaire demande de parler à Omer Mbenza au téléphone. Mais ce dernier refuse et vocifère en ces termes : « Je n’ai de compte à rendre qu’à mon chef qui est le Dg Ondekane. Si le Dg intérimaire veut me parler, il n’a qu’à m’appeler à mon numéro de téléphone qu’il connaît bien ». M. François Beya a naturellement condamné l’acte ignoble de Omer Mbenza qui a manqué de respect et de courtoisie envers un député national élu en dépit de l’immunité parlementaire dont il bénéficie et que lui reconnaît la Constitution du pays.
Entre-temps, Omer Mbenza, son adjoint et une meute d’agents se sont acharnés sur l’honorable et sur le journaliste qui avait filmé toute la scène de l’agression de l’honorable et des membres de la presse. L’honorable et les journalistes ont pratiquement été empêchés de sortir de l’enclos de l’Immigration mettant l’honorable et les journalistes presqu’en état d’arrestation. Tout ceci pour récupérer la cassette contenant les images de ce scandale odieux. N’ayant pas trouvé ladite cassette, Omer Mbenza donnera l’ordre au canot rapide à bord duquel avaient pris place M. Faustin Amboutcha et les journalistes étrangers (congolais de Brazza et européens) de faire demi-tour. Le canot rapide avait déjà atteint le milieu du fleuve. Le canot rapide revenu, les agents de l’Immigration se sont mis à fouiller tous les occupants et particulièrement les journalistes. Même les femmes n’ont pas été épargnées. Elles ont été systématiquement fouillées de façon scandaleuse dans le but de saisir la cassette « désirée » mais ils n’ont rien trouvé. N’eut été la présence en ces lieux de la Garde républicaine qui a calmé la situation, le pire se serait produit.
Omer Mbenza et son adjoint ne sont pas à leur premier forfait
Plusieurs sources nous ont confirmé que Omer Mbenza et son adjoint ne sont pas à leur premier forfait. Généralement, ils s’en prennent aux personnalités de la famille politique du chef de l’Etat. Plusieurs fois, ils ont déjà été rappelés à l’ordre par la Garde républicaine qui est excédée par des injustices qu’ils ne cessent de commettre.
Autant de personnalités politiques nationales et étrangères se plaignent de cet écart de comportement qui est de nature à faire fuir les investisseurs étrangers qui veulent investir dans notre pays étant donné que le beach Ngobila est une porte d’entrée et de sortie du pays. Un endroit du reste stratégique !
De quel droit un officier d’immigration peut-il interdire à un parlementaire le droit de garer son véhicule dans l’enceinte du beach ? Que nous sachions, ce parking n’appartient même pas à ce service de l’Etat mais bien à l’Onatra. Alors pourquoi s’arroge-t-il ce droit pendant que dans ce même parking s’y trouvaient garés des véhicules diplomatiques, ministériels et même ceux des privés ?
Tout compte fait, l’acte de Omer Mbenza et de son adjoint est tellement flagrant qu’ils doivent être sanctionnés, du moins dans un pays qui se dit être de droit. Ces deux messieurs sont très zélés au point même de désobéir à la hiérarchie de l’institution. Si cette insubordination restait impunie, on se demande bien où va ce pays ? N’en déplaise à ces deux messieurs, les images de l’incident seront bel et bien projetées ce soir à la Rtg@. Ils doivent savoir que la technologie étant très poussée, ce n’est pas seulement une camera de télévision qui peut filmer un événement. On peut le faire même au moyen d’un portable. Il n’est pas exclu que même les chaînes de télévision étrangères les diffusent également. C’est alors que leur « incartade » sera mise à nu. Et c’est le pays qui en pâtira.
Une vive protestation de l’honorable Pius Muabilu
Face à l’humiliation dont il a été victime hier au beach Ngobila, l’honorable Pius Muabilu s’apprête à déposer dans les meilleurs délais une vive protestation au cabinet du Ministère de l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité. De cette manière, le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur sera officiellement saisi. Une copie sera adressée au président de l’Assemblée nationale et à la Direction générale de l’Immigration.
L’Avenir
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