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LAVOIXDUCONGO
26 janvier 2009

A. Ruberwa est Rwandais de père et de mère !

Révélations exclusives de Me Théodore Ngoie, Pasteur, sur la question des Rwandais dits Congolais : A. Ruberwa est Rwandais de père et de mère !

Le Pasteur Th. Ngoie a consulté la carte ethnographique du Congo belge d’époque, les documents du Musée du Congo belge et les résultats des expéditions des explorateurs déduire que nulle part n’apparaissent les Banyamulenge

Kinshasa , 31.12.2004 | Politics

Abordé par nos fins limiers en son bureau de travail pour discuter de la question des rwandais dits Congolais, Me Théodore Ngoy Ilunga wa Nsenga, pasteur de l’Eglise de la Gombe, nous a fait de troublantes et exclusives révélations sur la grande controverse de l’heure. A savoir s’il existe ou a jamais existé des tutsis ou hutus Congolais ou encore des rwandophones, des Congolais à morphologie rwandaise et tutti quanti. Arguments scientifiques et historiques à l’appui, il a démontré qu’il n’a jamais existé au Congo des populations rwandaises, mais la nationalité congolaise.

Détenteur d’un diplôme de spécialiste en communication chrétienne, spécialiste en organisation et expert en planification formé par la Banque centrale du Congo au pays et à l’étranger (Bureau Conseil Van Djick-Banque Nationale de Belgique), secrétaire du Conseil d’Administration de la Banque centrale du Congo, ancien Assistant à l’Institut supérieur de Développement rural de Bukavu, licencié en Sciences Politiques et Administratives, Agrége d’Enseignement de l’Université de Lubumbashi (ex-Université officielle du Congo, UOC), licencié en Droit, Assistant à la Faculté de Droit de l’université protestante au Congo. Avocat à la Cour d’Appel, Président du Projet international de l’Unesco, la route de l’esclavage », Président de C.Just et délégué du Gouvernement au Dialogue intercongolais à Sun City, Théodore Ngoy n’est plus à présenter. Nous vous laissons découvrir la quintessence de ses révélations amplifiées par notre rédaction.

Pays de mille Collines, pays de mille miracles, il n’y a qu’au Rwanda ou l’impossible peut s’accomplir. Dans ce minuscule et étrange pays, les parents sont rwandais, la progéniture est Congolaise. Tantôt Banyamulenge, tantôt Tutsie ou Hutue congolaise ou interahamwe et aujourd’hui rwandophone.

Ainsi, au gré d’une fantaisie qui prend à revers l’histoire, Papa Kagame féconde, maman Rwanda enfante, la servante Congo nourricière fait grandir, la Communauté internationale approuve, puis applaudit et l’Onu identifie, accorde les extraits de naissance et l’humanité progresse.

C’est suivant cette logique implacable qu’Azarias Ruberwa a été conçu et est ne rwandais. Son interview en tant que demandeur d’asile politique auprès de Marcelin Epie, officier de protection du Hcr (au Katanga) au début des années 80 en fait foi. A la question de savoir quel était son pays d’origine, Ruberwa avait répondu sans ambages qu’il venait du Rwanda où il avait fui la dictature ainsi que la répression d’Habyarimana. Aujourd’hui, l’homme se dit Congolais de naissance et siége même au sommet de la République en tant que Vice-président de la RDCongo. Par quelle magie ?

Avec un sang-froid déroutant, le Pasteur Théodore Ngoy lève un coin de voile définitif sur cette supercherie. Laquelle culminant au cas d’Azarias Ruberwa, constitue tout un plan d’action néocolonialiste de Kigali contre la RDCongo.

L’identité a un prix

En 1951, près de 10ans après sa demande d’asile, Ruberwa ( et 6 de ses compagnons) s’adressent au Président de la Conférence Nationale Souveraine au nom de la tribu banyamulenge. Il se dit katangais de Vryura et exige la reconnaissance de la nationalité Congolaise des Banyamulenge. 12 ans plus tard, le 17 juillet 2003, à la prestation de serment des Vice-présidents au Palais du Peuple, il est Sud-Kivutien de Minembwe. Quel Congolais a jamais été ressortissant de deux provinces à la fois ?

Il faut être indulgent pour le rwandais Ruberwa, qui arrivé en RDCongo à l’âge adulte, n’a pas eu le temps de maîtriser cette particularité Congolaise qui veut que chacun soit ressortissant exclusif d’une province. Se croyant sans doute au Rwanda où la promiscuité légendaire (317 habitants au kilomètre carré) rend confuses les limites, il a cru que l’on pouvait indifféremment se réclamer ressortissant de telle ou telle autre province au Congo.

Au fond, la vérité c’est que Vryura n’est pas une localité du Katanga. C’est un espace vital accordé aux populations rwandaises par Mobutu sur le plateau de Kansimba entre Kalemie et Moba aux environs des années 1970. Spécialiste dans la falsification de l’histoire, les rwandais ont transformé leur site d’accueil en village auquel ils ont donné un nom rwandais. Si bien qu’au fil du temps Vryura s’est infiltré dans le vocabulaire katangais, puis Congolais.

L’expérience a été revue puis enrichie en 1976, lorsque pour la première fois le terme Banyamulenge a été créé comme champ politique opérationnel pour les sujets rwandais vivants au Congo. Grâce à ce nouveau concept, ces derniers ont liquidé, sans frais, leur passif identitaire, créant aussitôt une nouvelle comptabilité de leur existence sur le sol Congolais.

A ce propos, le pasteur Ngoy, péremptoire, révèle que la dénomination Banyamulenge a été créée à partir d’un petit village Congolais, Mulenge, une localité du groupement Kigoma, dans la collectivité du groupement Kigoma, dans la collectivité chefferie de Bafulero, territoire d’Uvira, district du Sud-Kivu, province du Sud-Kivu. C’est en 1921, avant le découpage territorial que l’autorité coutumière de Bafulero avait installé en petits groupes d’éleveurs, des immigrants Tutsi originaires du rwanda, qui seront rejoints beaucoup plus tard, dans les années 40 et 50 par des émigrés tutsis en provenance du rwanda.

Depuis 1976 donc la dénomination Banyamulenge désigne les immigrés Tutsis, transplantés dans les territoires de Mwenge (sur les hauts plateaux de Minembwe et de Kamambo) ainsi que ceux d’Uvira (sur les hauts plateaux de Bafulero et de Bijombo). Une infime partie d’immigrés était installée sur les hauts plateaux de Muhizi, dans la zone rurale de Mwenga.

Concept de tricherie et de magouille collectives, Banyamulenge est devenu un bien curieux passe-droit pour les Tutsis ceux de Kalehe, d’Idjwi, de Walungu et de Kabare, au Sud-Kivu, de Rutshuru, de Masisi et de Walikale au NordKivu, ainsi que ceux de Kalemie et de Moba au Katanga. Or, installés de la même manière dans ces territoires que ceux de Mulenge, l’honnêteté exige que l’on parle aussi des Banyakalene, Banyaidjwi, Banyawalungu, Banyakabare, Banyarutshuru, Banyamasisi, Banyawalikale, Banyakalémie et des Banyamoba.

Une comptabilité aussi exhaustive aurait mis a nu toute l’étendue de la supercherie rwandaise. Aussi fallait-il, après décompte final, imposer une marque déposée tutsie. Laquelle agit désormais comme une carte d’identité collective pour tous les tutsis : les immigrés, les transplantés et ceux du Rwanda.

Faisant fi de ces vérités historiques, Azarias Ruberwa le démiurge-stagiaire (de Kagame bien entendu) a osé soutenir, dans sa lettre du 7 août 1991 adressée au président de la Cns, que : « Nous, tribu banyamulenge vivant sur le territoire zaïrois voici 4 siècles… ».

La fantaisie rwandaise

Demandeur d’asile politique dans les années 80, mendiant la nationalité Congolaise en 1991, Ruberwa a malheureusement frappé à la mauvaise porte. Car, il y a 400 ans, la Cns n’existait pas. Elle n’était donc pas une tribune d’histoire pour plonger ses regards dans l’Afrique de la traite négrière.

Mais, il y a plus de 400 ans les belges découvraient le Congo par Diego Cao. C’est eux qu’il faut impérativement interroger pour savoir qui était Congolais à la naissance de l’EIC en 1885 et qui ne l’était pas. Toute autre démarche relèverait de la pure distraction.

A la question posée, le colonisateur a répondu sans équivoque, soutient le Pasteur Théodore Ngoy. Lorsqu’on parcours toutes les archives coloniales retraçant l’histoire du

Congo de la préhistoire au Congo-Belge, nulle part, il n’est fait allusion à l’existence des populations rwandomorphes ou rwandophones.

Ainsi, lorsqu’on consulte la carte ethnographique du Congo-Belge dressée par le docteur Joseph Maes ( en 1800) d’après les documents du Musée du Congo-Belge et les résultats des expéditions de Thonner dans l’Ubangui, du Duc de Mecklembourg dans la Province Orientale, de Hutereau dans l’Itimibiri-Uele-Ubangui, de Torday dans le Kasaï-Sankuru et de Maes dans le Kasaï-Lufemi-Lac Léopold II et la Lubenie, tous les groupes ethniques du Congo sont répertoriés de l’Equateur au Katanga en passant par le Kivu et les deux Kasaï. Nulle part n’apparaissent les Banyamulenge.

Pourtant, cette carte a été établie plus de 200 ans après l’apparition de ces derniers au Congo suivant les élucubrations de Ruberwa.

En rapport avec cette carte ethnographique, il existe une encyclopédie en 3 tomes intitulée : « Encyclopédie du Congo-Belge : « De la préhistoire au Congo-Belge ». Pour le Tome I, cet imposant ouvrage a été rédige par un Comité de sommités du monde scientifique dont L. Goffin, docteur en Droit et professeur à l’Institut supérieur, de Commerce Saint-Louis, M. Bequaert, Licencié d’Histoire de l’Art et Archéologie et Conservateur au Musée du Congo-Belge à Tervueren, Van Der Kerken, Docteur en Droit, professeur à la Faculté de Droit de l’Université de Gand, professeur à l’Institut universitaire des Territoires d’Outre-mer et membre du Conseil colonial, Membre titulaire de l’Institut Royal Colonial Belge, M. Robert, Ingénieur Géologue, professeur à l’université Libre de Bruxelles, Membre du Conseil colonial, Membre titulaire de l’Institut Royal colonial Belge, P.J. Livens, Ingénieur Chimiste Agricole, Chef de la Division d’Agrologie de l’I.N.E.A.C., Maître de Conférences à l’Université de Louvain, J. Léonard, Docteur en Sciences Botaniques et attaché scientifique à l’I.N.E.A.C., W. Robyns, Docteur en Sciences botaniques, Directeur du Jardin Botanique de l’Etat, professeur à l’Université de Louvain, Membre de l’Académie Royale Flamande de Belgique, J.E. Opsomer, Ingénieur Agronome Colonial, professeur à l’Université de Louvain, Ancien chef de Division de l’I.N.E.A.C. au Congo-Belge, Chargé de missions en Indonesie, à Ceylan, au Kenya, en Uganda et au Congo-Belge, puis prix Schepkens (Génétique) de l’Académie Royale de Belgique, L. Pynaert, Ancien Directeur du Jardin Colonial de Lacken, J. Bonnet, Ingénieur Agronome Colonial et Professeur à l’Institut agronomique de l’Etat à Gembloux.

En parcourant ce Tome I qui a plus de 1000 pages, on y découvre, au chapitre premier, une description détaillée de tous les groupes ethniques vivants au Congo (coutumes, mode vestimentaire, croyances, régime alimentaire....). On y parle des Mongo, des Ngwaka, des Ekonda, des Gombe, etc.., à l’Equateur, des Baholoholo, des Batabwa, des Bazela au Katanga et quant au Kivu, on y trouve des Bavira, des Babembe, des Banande, des Bahuvu, des Bafulero, etc. Aucune allusion aux Banyarwanda ou Banyamulenge (quelle affinité dans la conception du phonème).

Par contre, avec une précision déroutante, l’Encyclopédie à la 193ème page (toujours au chapitre I) situe toute espèce ou toute forme des Tutsis ou des Hutus qu’on peut rencontrer sur la planète, au Rwanda en tant que leur pays d’origine.

On est tout de suite en droit de se demander, avec beaucoup de légitimité, comment d’aussi grandes sommités intellectuelles, occupées à retracer l’histoire du Congo, de la préhistoire au Congo-Belge, n’ont pu se rendre compte de l’existence des Banyamulenge au Congo. D’autant plus qu’installés au pays depuis le 16ème siècle, selon Ruberwa, ces populations devaient constituer un groupe ethnique absolument important 200 ans après, au lendemain de la création de l’Etat indépendant du Congo.

Qu’à cela ne tienne, peut être avons-nous mal lu l’Encyclopédie. Sans doute une insuffisance intellectuelle. Rabattons-nous alors sur un ouvrage d’une religieuse simplicité : Naissance du Congo-Belge (L’Etat Indépendant du Congo, 1500 photos d’époque sur le pays et ses habitants 1903— 1904) ouvrage du musée Royal de l’Afrique Centrale.

Personne n’est assez bête pour ne pas admirer une photo. Simplement, mécaniquement. La RDCongo, toute comptabilité faite, compte 450 ethnies. 150 photos, c’est plus de 3 fois au-delà de cette comptabilité. Malheureusement, même en feuilletant cet ouvrage comme un automate, on n’y voit aucun Tutsi ni aucun Hutu. Voir, simplement, bêtement. Pas lire ou interpréter. Ruberwa, où es-tu passé ?

Le cri du cœur

Aucun démenti n’est plus beau que celui qui vient des concernés eux-mêmes. En mai 1997, James Kabarebe se retrouve chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Congolaises, Bizima Karaha, ministre des Affaires Etrangères, Moïse Nyarugabo, Secrétaire particulier du Chef de l’Etat puis Pdg de l’Office des Biens Mal Acquis (Obma), Deogracias Bugera, Secrétaire Général de l’Afdl, puis ministre d’Etat à la Présidence et Azarias Ruberwa, directeur de Cabinet de Bizima Karaha.

Le 26 juillet 1998, Laurent Désiré Kabila met fin à la Coopération rwandaise. James Kabarebe et ses troupes quittent la Rdc pour le Rwanda. Le lendemain de leur départ, les Congolais trouvent le ministère des Affaires Etrangères vide de Bizima Karaha et d’Azarias Ruberwa. Simple coïncidence peut-être. Non, car Déogratias Bugera s’est aussi évaporé dans la nature. Tout comme Moïse Nyarugabo. . . Les Rwandais se connaissaient entre eux et sont restés solidaires à l’arrivée comme au départ.

Mais, le 2 août 1998, la guerre d’agression éclate, pilotée par Bizima et les siens. lls se disent Congolais et réclament le départ de L.D. Kabila. James

Kabarebe effectue une descente commando à Kitona. Après l’échec de la prise de Kinshasa, ce dernier retourne de nouveau au Rwanda, redevient rwandais et se voit nommé Chef d’Etat-Major Général de son pays. Comble d’ironie, les Bizima, Nyarugabbo et Ruberwa continuent de se dire Congolais. S’ils l’étaient réellement, pourquoi sont-ils rentrés au Rwanda après le 26 juillet 1998 ? Comment James Kabarebe qui les accompagnait, dans chacune de leurs croisades Congolaises, à titre de tutsi Congolais, s’est finalement rendu à l’évidence et a repris sa vraie nationalité ?

L’actuel Chef d’Etat-major de l’Armée patriotique Rwandaise nous en donne la raison au cours d’une conférence qu’il a tenu le 2 août 2002 à l’Université Libre de Kigali (ULK). Etaient à ses côtés, Charles Murigande (Secrétaire Général du FPR et ministre des Affaires Etrangères) ainsi qu’Azarias Ruberwa (alors secrétaire Général du Rcd). S’exprimant sur la situation qui prévaut dans la région des Grands Lacs et répondant à la question d’un intervenant qui voulait comprendre le concept banyamulenge, James Kaharebe a tranché : « Les banyamulenge n’existent pas. Les prétendus banyamulenge sont, en réalité, des rwandais. Car ils parlent le Kinyarwanda et ont la culture rwandaise. Malheureusement, ce sont des rwandais opportunistes et complexes ».

C’était devant Azarias Ruberwa qui n’a pas daigné bronché. D’ailleurs, pour mieux le confondre, Kabarebe a enchaîné : « On ne peut pas se nommer du nom d’une colline (Mulenge). Cela reviendrait à dire Banya mont Kigali pour designer les habitants du mont Kigali. Ce n’est pas une nationalité ».

James Kabarebe a vraiment raison. Parce que, explique le Pasteur Théodore Ngoy, citant le belge Heyse qui s’interrogeait sur le sort des populations rwandaises vivant au Congo : « si les Congolais de l’EIC sont devenus des belges depuis l’annexion du Congo à la métropole, que deviennent les populations rwandaises vivant dans ce pays ? Ils demeurent ce qu’ils sont, c’est-à-dire ils sont l’annexion du Congo à la métropole, que deviennent les populations rwandaises vivant dans ce pays ? Ils demeurent ce qu’ils sont, c’est-à-dire ils sont ressortissants du Rwanda-Urundi ».

Même l’Onu, à travers sa mission de maintien de la paix en 1960 au Congo (l’ONUC) a établi cette sacrée évidence. S’adressant aux populations rwandaises de Mulenge, Lemera et Katobo, elle ne leur reconnaît pas la nationalité Congolaise, elle les considère plutôt comme des réfugiés rwandais venus chercher asile sur le sol Congolais. Témoin la correspondance officielle leur adressée à cet effet et traduite même en Kinyarwanda.

Face à tant d’évidences et puisque personne depuis les Belges jusqu’à l’histoire nationale (de la préhistoire à nos jours) en passant par l’ONU ne connaît l’existence des Rwandais dits Congolais, le démiurge Kagame, peut-il nous dire, quand au commencement, assisté par son fils Ruberwa, ils créèrent les Banyamulenge et les placèrent au Congo il y a 400 ans, où ils les avait exactement places, qui était leur premier ancêtre et quel est l’arbre généalogique de cette ethnie ?

Un plan machiavélique

On comprend aisément, à la lumière des faits historiques, que l’acharnement des populations rwandaises, assistées par le machiavélique Kagame, relève d’une démarche irrationnelle, politicienne et donc nuisible pour la Rdc.

Il n’est un secret pour personne que le Rwanda se trouve cruellement confronté au problème d’espace. Avec 317 habitants au Km2, il faut obtenir coûte que coûte un débouché territorial. Or le grand et majestueux Kivu se trouve à portée de main. Dote d’immenses richesses. D’où, au nom d’une folie de conquête et d’expansion (à l’instar des israélites dans la Bible) le Rwanda tient à annexer le Kivu. Ainsi va se réaliser le rêve du Grand Empire Hima-Tutsi. En même temps seront résolus toutes les difficultés d’espace. La meilleure façon de procéder pour faire réussir ce plan c’est d’imposer, contre la raison et l’histoire, l’existence des Rwandais dits Congolais, en l’occurrence les banyamulenge, au Congo depuis des temps immémoriaux.

Jusqu’au départ des belges en 1960, ce plan n’a trouve aucune modalité d’expression. C’est en 1,972, sous l’instigation de Bisengimana Barthélemy, ancien Directeur de Cabinet du Maréchal Mobutu, que pour la première fois, les banyamulenge ont obtenu la nationalité Congolaise de manière collective.

La Pasteur Théodore Ngoy explique que la réaction des autochtones du Kivu fut très violente. Elle contraignit le comité central de l’époque à faire élaborer par le parlement la loi n°80/002 du 29 juin 1981 abrogeant la loi n°72/002 du 5 juin 1972 spécialement l’article 15, qui accordait collectivement la nationalité Zaïroise à certains groupes d’étrangers au Zaïre. Il s’ensuit que sans préjudice des critiques formulées contre lui, le décret-loi n° 197 du 29/01/1 999 modifiant et complétant la loi n°87/002 du 299 juin 1981 sur la nationalité Congolaise constitue à ce jour la loi souveraine sur la nationalité en Rdc.

Avec raison quand on comprend ce que cachait la démanche de Bisengimana. Sujet rwandais ainsi que l’atteste clairement l’Annuaire des diplômés de l’Université Lovanium de Kinshasa (1958-1968), -Bisengimana qui a été président des étudiants rwandais à Lovanium, ne pouvait accorder la nationalité qu’à d’autres rwandais. Comme il était tutsi rwandais, ce sont ses frères d’ethnie qui devraient bénéficier de la mesure.

Quelque soit l’angle où l’on analyse la question des banyamulenge comme celles des autres rwandais dits Congolais, on se retrouve sans issue quand on veut forcer la réalité et leur reconnaître la nationalité Congolaise. A vrai dire, le Congo étant un pays d’autochtones et non un pays de peuplement (comme les USA ou le Canada), il demeure absolument impossible de faire passer des réfugies rwandais pour des Congolais. Surtout lorsqu’on s’est que la première vague des infiltrés est venue sur notre sol depuis 1914. Puis a suivi en 1933 la vague des transplantes avec la fameuse mission d’implantation des banyarwanda (MIBRA), organisée par la colonisation pour décongestionner les différents territoires rwandais.

Sans conteste, Ruberwa et se comparses (Bizima Nyarugabo...) ne sont pas des Congolais. Le peuple Congolais doit s’assumer et exiger leur retrait sans délai des institutions de la République. Il leur faut aller rejoindre leur compagnon de lutte, James Kabarebe qui a eu le courage de dénoncer la supercherie du label banyamulenge dont il s’est servi au Congo et qui a su reprendre sa vraie nationalité.

Au lieu de faire un procès d’hermaphrodite la Rdc pour réclamer une nationalité de droit ou de fait, les rwandais Bizima, Ruberwa et Nyarugabo doivent avoir le courage de porter plante à la Belgique pour les avoir volontairement oubliés au moment où, en dressant la comptabilité des ethnies au Congo. Les Belges nous ont légué un territoire où n’a jamais existé des Banyamulenge ou des rwandais dits Congolais. Tout bien considéré, ces derniers souffrent d’une crise d’identité qui trahit leur tricherie. Le Rwanda possède principalement deux tribus : les Hutus( 90%) et les Tutsi (10%). Mais il faut aussi citer les Twa, des populations pygmées (l%). Au delà de leurs frontières et précisément au Congo, les hutus deviennent Interhamwe par la fantaisie de Kagame et les Tutsis sont des banyamulenge. Mais conscients des limites de cette thématique, ses concepteurs sont vite passé à la surenchère.

Des banyamulenge, nous en sommes venus aux Tutsis Congolais. Concept avant-gardiste qui préparait le mariage Tutsi-Hutu sur le sol Congolais sous le label des rwandophones. Ainsi, ces derniers se voudront désormais être des congolais qui parlent le Kinyarwanda. Quand on sait que les hutus ont la morphologie bantoue des Congolais, on comprend l’étendue de la confusion.

D’ailleurs, entre le concept tutsi Congolais et les rwandophones en vogue ces derniers jours, la Monuc nous a gratifié en son temps avec la création ex-nihilo des Congolais à morphologie rwandaise.

Pourtant, par devoir de continuité de son administration et des actes qui en découlent, l’ONU, par la Monuc, doit entériner la décision de l’ONUC en 1960 vis-à-vis des populations rwandaises installées en Rdc. En attendant, puisque nous y sommes déjà, la Monuc et Kagame peuvent toujours nous prévenir sur les modalités thématiques de leur prochaine paternité.

| Le Communicateur
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